"Les déchets en mer sont un gros gros problème, je suis déterminé à y faire face, nous devons dire non au +monstre plastique+", a lancé M. Potocnik, dans une conférence en présence de représentants écologistes et de l'industrie plastique.
Au côté de la commissaire chargée de la Pêche, la Grecque Maria Damanaki, avec laquelle il a indiqué coopérer sur la question, M. Potocnik a relevé que les matières plastiques représentaient 83% du total des déchets. Il a indiqué que selon les estimations, "quelque 500 tonnes de plastique et quelque 250 milliards de micro-particules plastiques flottent à la surface des eaux méditerranéennes". Les déchets en mer affectent "la biodiversité, la santé humaine et des écosystèmes et les activités de tourisme, marine et pêche", a-t-il souligné.
Alors que quelque 80% des déchets en mer proviennent de la terre, le reste étant rejeté par la marine marchande ou de pêche, il a relevé qu'une bonne gestion des déchets était impérative pour protéger l'environnement marin.
Des participants grecs ont souligné sur ce point le problème posé par les nombreuses décharges à ciel ouvert existant sur les îles grecques. "Nous voulons développer des réponses efficaces (...), nous devons considérer toutes les options, y compris une interdiction européenne des sacs en plastique", a affirmé M. Potocnik. Mme Damanaki a pour sa part qualifié de "malédiction" l'absence de limitation à leur usage en Grèce.
Un représentant des Fédérations grecque et européenne de l'industrie plastique, Ionnis Kaselinis, a exprimé son hostilité à une telle perspective, invoquant notamment un meilleur bilan "des sacs plastique en matière de gaz à effet de serre que pour les sacs en papier et tissu".
M. Potocnik a aussi plaidé pour la mise en place d'opérations subventionnées par les fonds européens de collecte des déchets par les pêcheurs, sur un modèle pilote déjà mis en place en France au large du Cap Ferrat, sur la côte d'Azur.
AFP/VNA/CVN