"Le chiffre que nous attendons est d'au maximum 25-26.000 personnes qui tenteront d'entrer sur le marché du travail" autrichien chaque année sur deux ans, a indiqué M. Hundstorfer lors de la présentation à la presse d'une étude réalisée par le Wifo, Institut de référence du gouvernement, dont l'estimation basse est d'environ 21.000 travailleurs.
Ils devraient être originaires surtout de République tchèque, de Slovaquie et de Hongrie, pays voisins de l'Autriche.
Dans ces pays, seulement 0,4% de la population active s'est dite prête à émigrer ou à faire la navette pour travailler en Autriche, surtout dans les régions limitrophes, ce qui laisse penser que la deuxième option pourrait être la plus suivie.
Autre pays voisin, la Slovénie profite également de l'ouverture du marché du travail dans l'UE, mais ne représente qu'une part négligeable de la potentielle immigration, du fait de sa faible population - deux millions d'habitants - et de sa situation économique meilleure que celle des sept autres pays concernés, a précisé Klaus Nowotny, qui a dirigé l'étude du Wifo. Dans l'ensemble des pays concernés, c'est clairement l'Allemagne qui s'avère être la plus attractive, par la taille de son marché de l'emploi et pour des raisons géographiques, souligne encore le Wifo.
Berlin, comme Vienne, va ouvrir le 1er mai son marché du travail aux ressortissants des huit pays d'Europe de l'Est ayant rejoint l'UE le 1er mai 2004. Depuis l'élargissement de l'Union européenne en 2004 aux pays de l'Est, l'Autriche n'avait ouvert que partiellement son marché à une soixantaine de métiers en manque de main d'œuvre. "L'Autriche s'est bien préparée à cette ouverture", a souligné M. Hundstorfer, faisant allusion à la loi contre le dumping social adoptée pour garantir le niveau des salaires.
AFP/VNA/CVN