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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette CAC 40 a gagné 94,32 points à 6.006,70 points. La veille, il avait déjà repris 2,03%. Pour Nicolas Budin, responsable de la gestion actions de Myria AM, il y a "une part de technique dans le rebond d'aujourd'hui après la journée stressante de mardi 5 juillet". La cote parisienne avait touché son plus bas niveau depuis mars 2021 face aux craintes de récession en Europe.
Profitant de cette baisse des prix des actions, les investisseurs revenaient à l'achat jeudi, encouragés par la Fed, qui a rappelé mercredi 6 juillet son engagement à réduire l'inflation et jugé opportun de procéder à de nouveaux relèvements de taux après celle de juin.
Les investisseurs ont aussi appris des minutes de la réunion de juin de la Banque centrale européenne (BCE) que cette dernière prônait un resserrement "graduel" de sa politique monétaire, mais n'excluait pas des hausses par tranches supérieures à 25 points de base si nécessaire.
En plus de l'inflation, alimentée par les prix de l'énergie, elle doit aussi gérer l'écart des taux pour les emprunts entre pays de la zone euro. M. Budin relève un "découplage entre ce que le marché anticipe pour la Fed et pour la BCE", compte tenu de deux situations économiques différentes.
En Europe, les investisseurs ont "le nez rivé sur l'énergie et le fait que l'Europe est dans une situation très délicate" alors que l'énergie y est "beaucoup plus chère qu'aux États-Unis". Le prix du gaz, dont l'approvisionnement est vital pour l'Europe, continuait de grimper sur le TTF néerlandais, qui fait référence sur le continent. Le cours prenait encore 7,90% à 184,50 euros le mégawattheure et a plus que doublé depuis la mi-juin.
Ce contexte pèse sur l'euro qui évolue à son plus bas niveau depuis 20 ans et se rapprochait un peu plus de la parité avec la devise américaine. Le ministère de l’Économie a annoncé jeudi 7 juillet lancer "dès à présent" le processus de succession du PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, afin de mettre "rapidement" en œuvre la renationalisation du groupe désirée par le gouvernement.
Après avoir pris plus de 14% mercredi 6 juillet à la suite de la déclaration de politique générale de la Première ministre Elisabeth Borne devant l'Assemblée, l'action EDF a reculé de 0,73% à 9,05 euros. Les valeurs les plus en difficulté cette semaine au sein du CAC 40 ont repris quelques couleurs jeudi 7 juillet, notamment le secteur automobile, qui avait été "massacré" en Bourse ces derniers mois, rappelle Nicolas Budin.
Stellantis a grimpé de 7,30% à 12,02 euros et Renault de 6,10% à 24,01 euros. Depuis le début de l'année leurs titres perdent toujours plus de 20%. Alstom est également remonté de 7,02% à 24,08 euros et ArcelorMittal de 5,50% à 21,79 euros, complétant le carré de tête du CAC 40.
AFP/VNA/CVN