>>Wall Street finit en ordre dispersé, la baisse des taux profite au secteur technologique
>>Wall Street termine en hausse, coup de rein avant le week-end férié
>>Wall Street conclut dans le rouge son pire semestre depuis 1970
La façade du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a conclu en hausse de 1,12% à 31.384,55 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a grimpé de 2,28% à 11.621,35 points et le S&P 500 a avancé de 1,50% à 3.902,62 points.
"Les marchés ont continué de faire preuve d'une certaine résilience face aux craintes de récession mondiale" alors que le S&P 500 a affiché sa quatrième séance de hausse consécutive, la première depuis mars, ont commenté les analystes de Schwab. "Mais la fébrilité reste de mise avec l'arrivée de la saison des résultats" la semaine prochaine, ajoutaient-ils.
La fragilité du rebond du moral des investisseurs se percevait au niveau des rendements obligataires où, une nouvelle fois, la courbe des taux à dix ans passait - de très peu toutefois - sous celle des taux à deux ans, ce qui est souvent vu comme un mauvais signe pour la croissance économique. Les rendements sur les bons du Trésor à dix ans s'affichaient ainsi à 3% contre 3,02% pour des obligations à durée pourtant plus courte.
"C'est la première fois depuis un moment qu'on a quatre jours positifs d'affilée et cela fait du bien", a indiqué Maris Ogg de Tower Bridge Advisors. "Mais je ne pense pas que le pire soit derrière nous. C'est un répit avant la saison des résultats qui est à nos portes", a ajouté la gestionnaire de portefeuille. Le marché a continué sur sa lancée depuis la publication des minutes de la Fed mercredi 6 juillet qui ont montré que la banque centrale restait plus que jamais déterminée à juguler la forte inflation, ce qui rassure les investisseurs.
Un des gouverneurs de la Réserve fédérale, Christopher Waller, a répété jeudi 7 juillet qu'il était favorable à une nouvelle hausse des taux directeurs de trois quarts de points de pourcentage lors de la prochaine réunion de fin juillet. Sur le front des données économiques, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage la semaine dernière sont remontées au plus haut depuis janvier à 235.000, un peu plus que prévu.
Si les licenciements restent anecdotiques dans un marché du travail toujours tendu, certains notaient que la tension sur les prix, émanant des revendications salariales, commençait à s'estomper. Un marché du travail très tendu favorise les augmentations de salaires et donc l'inflation.
"Une hausse des suppressions de postes, particulièrement dans les secteurs comme la technologie, le crypto, l'intelligence artificielle et la conduite autonome, suggère une réduction de la capacité à demander des salaires plus hauts", a relevé Art Hogan de National Securities. Les chiffres officiels de l'emploi américain pour juin sont attendus vendredi 8 juillet.
Rester réaliste
"Restons réalistes", tempérait Maris Ogg. "Tout dépendra de l'inflation dans les trois à six mois qui viennent. Car si elle s'atténue, la Fed sera moins agressive, mais si elle persiste, la banque centrale poursuivra ses tours de vis et pour l'instant c'est l'inconnu", a-t-elle ajouté craignant que si la hausse des prix passe de 8,6% à 6% d'ici la fin de l'année, "cela ne soit pas suffisant" pour rassurer le marché.
À la cote, le secteur énergétique (+3,51%), aidé par un rebond des cours du brut, a tiré le marché, ainsi que le secteur technologique du Nasdaq (+2,48%). Les actions des semi-conducteurs, très tourmentées ces dernières semaines avec les perspectives de récession et les problèmes d'approvisionnement, ont retrouvé de la vigueur dans le sillage de bonnes prévisions émises par Samsung Electronics.
Le géant sud-coréen Samsung - le plus grand fabricant de smartphones au monde -, prévoit un bond de 11,4% sur un an de son bénéfice opérationnel au deuxième trimestre et s'attend à une hausse de 21% de ses ventes entre avril et juin. Micron Technology a grimpé de 2,58%, AMD de 5,24% et Nvidia de 4,81%.
Dans un autre registre, l'action volatile du distributeur de jeux vidéo GameStop a bondi de 15,06% à 135,12 dollars, après l'annonce d'une division par quatre de son titre. GameStop est ainsi le dernier en date à démultiplier ses titres pour être encore plus accessible aux petits porteurs, après Amazon, Tesla et Spotify. Le titre des salles de cinéma AMC, une autre action à tendance virale, a aussi pris plus de 15% à 14,48 USD.
La chaîne d'articles pour la maison Bed Bath and Beyond a connu une belle journée (+21,70% à 5,44 dollars) après une descente aux enfers ces dernières séances, à la faveur de l'initiative de sa dirigeante par intérim, Sue Cove, qui a acquis des parts dans l'entreprise, affichant sa confiance dans l'avenir de ces magasins.
AFP/VNA/CVN