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Des Iphones vendus en Italie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le mode "Lockdown" ("confinement"), est une "protection extrême, optionnelle, pour le tout petit nombre d'utilisateurs dont la sécurité numérique est gravement menacée", a expliqué Apple dans un communiqué mercredi 6 juillet.
Il s'agit des personnes "qui peuvent être ciblées par des attaques ultra sophistiquées, menées grâce aux programmes de NSO Group et d'autres entreprises mercenaires qui développent des logiciels espions pour le compte de gouvernements", détaille le géant californien.
En septembre, Apple avait dû réparer en urgence une vulnérabilité informatique que le logiciel Pegasus, de la firme israélienne NSO Group, était capable d'exploiter pour infecter les iPhone, sans même que les utilisateurs n'aient à cliquer sur des liens ou boutons piégés, selon un procédé baptisé "zero-click".
La nouvelle option permettra aux utilisateurs de sécuriser complètement de nombreux services et contenus de leur appareil, y compris les pièces jointes. Il ne sera plus possible de connecter un ordinateur via un câble à un iPhone s'il est verrouillé.
Apple a aussi étendu son programme pour les chercheurs en cybersécurité. Le groupe offrira une nouvelle prime, jusqu'à 2 millions d'USD, aux hackeurs qui lui signaleront des failles dans le mode Lockdown.
Il y a un an, un collectif de médias internationaux a révélé que Pegasus avait permis d'espionner les numéros de journalistes, hommes politiques, militants ou chefs d'entreprises de différents pays, y compris le président français Emmanuel Macron.
NSO Group a assuré à plusieurs reprises que ses technologies permettaient à des États de sauver des vies, en traquant des pédophiles et des terroristes, par exemple.
Mais Apple, qui a notamment bâti son succès sur son excellente réputation en matière de sécurité et de respect de la vie privée, a porté plainte contre la société israélienne en novembre.
Pour Google, il y a deux semaines, ce géant a dénoncé un logiciel espion italien qui a servi à pirater des smartphones pour espionner des utilisateurs en Italie et au Kazakhstan.
"Ces sociétés facilitent la prolifération d'outils de piratage dangereux et arment des gouvernements qui ne seraient pas autrement capables de développer ces compétences", avait précisé le géant des technologies.