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La Bourse de Paris évoluait en petite hausse le 7 novembre, entre les gains record des indices américains après la victoire de Donald Trump et les potentielles conséquences négatives sur les entreprises européennes. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette CAC 40 a perdu 1,17%, à 7.338,67 points, soit une baisse de 86,93 points à la clôture. Jeudi 7 novembre, il avait terminé en hausse de 0,76%, à 7.425,60 points. Il est tombé vendredi à son plus bas niveau depuis le 14 août, après avoir reculé, sur l'ensemble de la semaine, de 0,95%.
La place parisienne a particulièrement été tirée vers le bas par le fort recul des valeurs du luxe, qui pèsent lourd dans sa cote. Kering a dégringolé de 7,75%, LVMH a perdu 3,33% et Hermès 4,13%.
Celles-ci ont pâti des inquiétudes des investisseurs à l'égard de la faiblesse de la croissance économique en Chine, l'un de leurs principaux marchés, où elles sont en difficulté depuis plusieurs mois.
De nouvelles mesures de relance annoncées vendredi 8 novembre par Pékin - un relèvement de 780 milliards d'euros du plafond de la dette des collectivités locales - ont déçu. Et le géant suisse du secteur du luxe, Richemont, a publié vendredi 8 novembre un deuxième trimestre décevant, justement plombé par la faible demande chinoise.
"Les investisseurs s'impatientent et attendent de vraies mesures de stimulus budgétaire de la part des autorités chinoises" , a expliqué Eymane Cherfa, analyste de Myria AM. À cela s'ajoutent les craintes de tensions commerciales accrues avec l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis.
"Il est indéniable que la politique américaine pèsera sur les pays européens et sur la Chine", a souligné Vincent Guenzi, directeur des investissements chez Cholet Dupont Oudart. Le républicain veut notamment remonter les taxes à l'importation entre 10 et 20% pour les produits entrant aux États-Unis, et jusque 60% pour ceux venant de Chine.
Autre sujet d'inquiétudes en Europe : la crise politique à la tête du gouvernement en Allemagne, première économie du continent.
Le chancelier Olaf Scholz subit une pression croissante de l'opposition et des milieux économiques pour quitter le pouvoir rapidement, après l'éclatement de sa fragile coalition cette semaine.
"Cette situation crée un vide dans la politique européenne, alors que Donald Trump s'apprête à prendre le pouvoir outre-Atlantique", ont noté Sebastian Paris Horvitz et Xavier Chapard, experts de LBP AM.
JCDecaux dévisse
Le géant de l'affichage publicitaire JCDecaux a plongé de 12,01%, à 14,80 euros, après avoir enregistré au troisième trimestre une croissance de ses ventes de plus de 10%. Mais pour le quatrième trimestre, le groupe prévoit une croissance "modérée à un chiffre", en raison "des incertitudes macroéconomiques telles que les débats budgétaires en cours en France et au Royaume-Uni".
AFP/VNA/CVN