Tout d'abord, elles permettent aux étudiants de prendre contact avec une entreprise et une activité professionnelle relevant de leur secteur de formation, et donc leur permettre de prendre conscience d'enjeux et de réalités qui caractérisent une entreprise et son projet professionnel, de manière globale et pratique. Deuxièmement, elles contribuent à enrichir des liens entre mondes de l'éducation et du travail, par l'accueil d'étudiants, de stagiaires ou de nouveaux collaborateurs en entreprises, mais aussi participer à la création ou au renforcement de partenariats de formation ou de recherche associant établissements professionnels et universitaires. Enfin, pour l'AUF et son réseau universitaire régional, il s'agit de rapprocher les étudiants provenant de différentes filières académiques de finalités professionnelles nécessairement complexes et combinées (à la fois économiques, logistiques, commerciales, techniques, etc.), et donc de contribuer à promouvoir interdisciplinarité universitaire et professionnalisation des formations.
Une récente visite de l'Éco-musée du bambou, dans la périphérie d'Hô Chi Minh-Ville, illustrait particulièrement bien ces trois objectifs croisés et, par là même, toute la pertinence des actions menées par les "Départements de l'emploi francophone" depuis plus de dix ans dans la région, de manière à la fois pionnière, originale, studieuse, conviviale, et donc très appréciable pour ses publics étudiants, mais aussi enseignants et entrepreneurs.
Des étudiants de dernière année de licences ont ainsi passé une journée à l'Éco-musée du bambou, le 20 décembre dernier, et visité son espace naturel ainsi que ses laboratoires dévolus au tourisme vert, à la sensibilisation écologique, à la valorisation d'espèces végétales et à la recherche biologique. Cet éco-musée, créé dans le cadre d'une coopération quadripartite entre la province de Binh Duong, la région Rhône-Alpes, le Parc naturel du Pilat et l'Université des sciences naturelles de Hô Chi Minh-Ville, est le nouveau lauréat du Prix de l'Équateur 2010 du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Cette entreprise a été conçue à l'initiative de Mme Diêp Thi My Hanh, professeure de cette dernière université.
Au programme de cette visite : découverte du site et des centaines de spécimens de bambous regroupés selon différentes régions de collecte dans le monde, ainsi qu'une conférence-débat sur l'éco-tourisme, ses enjeux éducatifs, mais aussi envi-ronnementaux, économiques et culturels. À l'avenir, les mémoires de fin d'études de licence qui porteraient sur de telles questions éco-muséologiques (en sciences écono- miques, en tourisme ou en géographie par exemple) pourront être subventionnés et accompagnés par l'Éco-musée du bambou.
AUF/CVN