>>Les drapeaux olympique et paralympique entament leur tournée par la Seine-Saint-Denis
>>Paris-2024 : "la porte est fermée pour le karaté", confirme le CIO
Le logo des Jeux de Paris-2024. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"L'exécution de la présente ordonnance, qui suspend le permis de construire litigieux, implique nécessairement, comme le soutiennent à bon droit les requérants, qu'il soit immédiatement mis fin aux travaux déjà entrepris", selon l'arrêt de la cour consulté par l'AFP.
Il existe des "doutes sérieux sur la légalité" de ce permis, déposé de façon irrégulière par Karine Franclet, la maire UDI d'Aubervilliers, et délivré sans respecter certaines règles en matière d'urbanisme, notamment la compensation des arbres abattus, précise la décision.
Lors de l'audience mercredi dernier 15 septembre, le juge s'était montré perplexe sur ce projet d'un montant de 33 millions d'euros, dont environ un tiers doit être financé par la Solideo, la société chargée de livrer les ouvrages pour les JO-2024.
Trois jardiniers et deux associations de défense de l'environnement sont à l'initiative de cette procédure d'urgence, alors que les parcelles concernées par les travaux ont déjà été détruites.
La décision de la cour intervient une quinzaine de jours après l'évacuation de militants écologistes qui occupaient les jardins depuis quatre mois.
Samedi 18 septembre, environ 300 personnes ont défilé à Aubervilliers pour dénoncer ce projet contraire selon eux à l'urgence écologique. Ils visent surtout le solarium qui doit accompagner le centre aquatique et voir le jour en lieu et place des arbres et potagers.
Bassin d'entraînement pour les athlètes lors des JO, la piscine doit ensuite être accessible aux habitants de cette ville populaire, dans un département où 60% des enfants ne savent pas nager à leur entrée en sixième, notamment faute d'infrastructures suffisantes.
Les jardins ouvriers des Vertus, enclave centenaire de 2,5 ha au pied des tours, doivent être amputés de 4.000 m2 pour la construction de cet ouvrage.
La majorité des jardiniers concernés ont été relogés sur d'autres parcelles voisines par Grand Paris Aménagement, détenteur du terrain.
La même juridiction avait interrompu en avril les travaux du village des médias, autre projet phare des JO en Seine-Saint-Denis. Mais trois mois plus tard, après l'étude du dossier au fond, elle avait fait machine arrière, autorisant la reprise du chantier.