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Les pilotes se disputent la victoire dans la 84e édition Bol d'Or, sur le circuit Paul-Ricard au Castellet, le 18 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je vais m'en souvenir de cette édition, je l'ai trouvée difficile et terriblement longue ! On en a tous bavé, entre cette pluie, la nuit et la gestion de la course... c'était vraiment compliqué", reconnaît Dominique Saulnier, le patron de la Suzuki N°1.
C'est le 18e Bol d'Or remporté par la marque japonaise, au terme de 704 tours de 5,673 km sur l'asphalte varois, effaçant au passage le record détenu par la Honda officielle depuis 2018 : 698 tours sur le même tracé.
Derrière l'équipage de pointe Black-Siméon-Guintoli, la Yamaha N°96 de Moto Ain (De Puniet, Mulhauser, Rolfo) prend une 2e place inespérée pour une écurie privée, malgré une ultime chaleur, une heure et demie avant l'arrivée.
"Je suis désolé", explique le Suisse Robin Mulhauser, "je ne sais toujours pas pourquoi je suis tombé comme ça, juste en rétrogradant..."
Résultat : deux petits tours d'avance perdus sur six, concédés au pire moment sur les poursuivants : la surprenante Kawasaki N°24 venue de la catégorie inférieure, le Superstock (SST), avec à son guidon les Français Anthony Loiseau, Jonathan Hardt et Julien Pilot.
Hécatombe des motos officielles
Ces trois machines et leurs équipages font figure de survivants au sortir de la nuit pluvieuse qui a vu les abandons se multiplier, notamment parmi les favoris et la catégorie reine, EWC.
Toutes les motos officielles ont connu des pannes (BMW N°37, Yamaha N°7 du YART) ou des chutes (Ducati ERC Endurance, Kawasaki N°11 et N°4, bien que cette dernière soit repartie en toute dernière position). Même la Suzuki N°1, victorieuse et tenante du titre (2019), a chuté, mais sans gravité, lorsque la pluie a commencé à tomber.
La Honda N°5, pourtant partie tel un boulet de canon dans la roue de la Suzuki qualifiée en pole, a même vécu un cauchemar : deux chutes avec son pilote japonais Yuki Takaashi en début de course.
Ce dernier a tenté, comme pour se faire pardonner, une incroyable "remontada" sous la pluie qui s'abattait en fines gouttes à partir de minuit. Tentative finalement abrégée par une panne alors que la moto franco-japonaise était revenue en 3e position à son box et que son pilote français Mike Di Meglio attendait, impassible mais entièrement équipé, que les mécanos réparent la monture alors que les minutes s'égrenaient, rendant l'abandon inexorable.
La plupart des EWC hors-course, les SST ont assuré le spectacle, ces motos étant plus proches des modèles de série, avec des performances plus resserrées. Mais là aussi pannes et chutes ont frappé les habitués de la catégorie: exit la N.18 des pompiers, le Team 33, la 3ART ou l'équipe National Motos...
Cette victoire en France permet au team Yoshimura-Sert-Motul de prendre la tête du championnat du monde d'endurance moto EWC-FIM avant la dernière manche qui se tiendra le 9 octobre à Most en République Tchèque, lors d'une course de 8 heures.
AFP/VNA/CVN