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Présentées dans la journée à un juge d'instruction, elles ont également été placées en détention provisoire, a précisé dans la soirée le parquet chargé en Belgique de centraliser les affaires de terrorisme, qui n'a pas révélé leur identité.
Opération policière anti-terroriste le 15 janvier à Verviers en Belgique. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ce dossier est relatif à la problématique des départs en Syrie. Plusieurs personnes voulaient s'y rendre pour combattre, probablement au sein d'une organisations terroriste", avait expliqué le parquet plus tôt dans la journée.
L'action, à laquelle quelque 170 policiers ont pris part, selon la presse belge, avait pour "principal objectif de démanteler l'organisation qui procédait au recrutement et à l'envoi de personnes à l'étranger", selon la même source.
Ces perquisitions n'ont "aucun lien" avec l'opération anti-terroriste menée à la mi-janvier contre la "cellule de Verviers" (Est), "ni avec les attentats de Paris", a précisé le parquet. Selon Belga, l'enquête avait débuté l'an dernier mais s'est accélérée après les événements de ces dernières semaines.
"Aucune arme, explosifs ou munitions n'ont été découvertes" lors de ces perquisitions, qui se sont principalement déroulées dans des localités de la province flamande du Limbourg proches des Pays-Bas.
Dans cet ancien bassin minier du Nord-Est de la Belgique à forte population d'origine étrangère, où des cellules jihadistes ont déjà été démantelées ces dix dernières années, les policiers sont intervenus dans la commune de Maaseik à 11 endroits, dont une mosquée, à Maasmechelen (2 perquisitions), Kinrooi (1), Houthalen (2) et Genk (1).
Quatre perquisitions ont également eu lieu à Anvers (Nord) et une à Molenbeek-Saint-Jean, une commune populaire de l'agglomération bruxelloise considérée comme l'un des foyers du radicalisme islamiste dans le pays.
Le Belgique est en état d'alerte depuis le démantèlement le 15 janvier à Verviers et Molenbeek d'une cellule jihadiste qui, selon la justice, planifiait des attentats contre la police et dont le "cerveau", toujours recherché, serait un Belge ayant combattu au sein du groupe État islamique (EI) en Syrie avant de rejoindre la Grèce.
Selon les données officielles, quelque 335 Belges sont partis ces dernières années combattre en Syrie : 184 y seraient toujours, 50 sont morts et 101 sont revenus en Belgique. Un nombre proportionnellement très élevé pour un pays de 11 millions d'habitants.
AFP/VNA/CVN