Les constructeurs automobiles britanniques s'inquiètent des droits de douane post-Brexit

Les constructeurs automobiles britanniques tirent mercredi 18 octobre la sonnette d'alarme sur la possible entrée en vigueur au premier janvier de droits de douane post-Brexit de 10% sur les véhicules électriques qui traversent la Manche.

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Les véhicules sont vérifiés avant la prochaine étape de la production de l’usine Jaguar Land Rover à Solihull, non loin de Birmingham, en Angleterre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ceux-ci "ajouteraient 3.600 livres (près de 4.150 euros, Ndlr) au coût des véhicules électriques de fabrication britannique vendus en Europe" et presque autant aux véhicules européens vendus au Royaume-Uni, affirme dans un communiqué la SMMT, qui représente le secteur automobile britannique.

Un durcissement des "règles d'origine" dans le traité commercial post-Brexit avec l'UE doit imposer à partir de 2024 qu'au moins 45% de la valeur des pièces du véhicule provienne de l'UE ou du Royaume-Uni pour être exempté de droits de douane. Or, les batteries représentent une part substantielle du prix des véhicules électriques et proviennent actuellement souvent de Chine.

"Cela fait des mois que nous disons que les règles d'origine constituent une menace majeure" pour les fabricants britanniques, dont l'UE est "le marché numéro un", ainsi que pour les entreprises en Europe pour qui le Royaume-Uni est un marché crucial, affirme Mike Hawes, directeur général de la SMMT.

Les droits de douane rendraient "tout simplement ces produits non compétitifs", alors que les marges sont trop faibles sur les véhicules électriques et que les fabricants seraient contraints d'en répercuter au moins une partie, poursuit-il auprès de l'AFP.

"Certaines personnes diront +en fait, c'est trop cher, je vais simplement acheter une autre voiture essence, diesel ou garder celle que j'ai+, et cela sape notre capacité à réduire les émissions de carbone", affirme M. Hawes.

Fin septembre, le commissaire européen chargé du Marché intérieur Thierry Breton avait douché les espoirs des constructeurs automobiles britanniques et européens sur un report des nouvelles règles douanières, affirmant que "ce qui avait été négocié avait été négocié".

La SMMT espère cependant encore un un accord entre Londres et Bruxelles et un report à 2027. "Des investissements considérables sont consacrés à la fabrication de batteries en Europe et au Royaume-Uni" mais "cela va prendre deux ou trois ans" avant d'en voir les effets concrets, selon Mike Hawes.

En dépit de récents revirements de Londres sur ses objectifs de neutralité carbone, dont un report de l'interdiction de la vente de voitures thermiques neuves, le Royaume-Uni a connu plusieurs annonces en faveur du secteur des véhicules électriques.

Le géant indien Tata, propriétaire de Jaguar Land Rover, avait notamment annoncé en juillet un investissement de 4 milliards de livres (4,6 milliards d'euros) dans une méga-usine de batteries électriques outre-Manche.

AFP/VNA/CVN

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