>>Japon : le Premier ministre Yoshihide Suga va quitter le pouvoir
>>Yoshihide Suga officiellement élu Premier ministre du Japon
Taro Kono, candidat pour prendre la tête du PLD, lors d'une conférence de presse à Tokyo, le 10 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous devons faire avancer le Japon", a déclaré M. Kono, 58 ans, lors d'une conférence de presse, notant que le pays "semble faire du surplace tandis que d'autres pays essaient activement de progresser".
"Le Japon était peut-être autrefois en position de leader, mais malheureusement" ce n'est plus le cas, a-t-il noté, avant d'évoquer tous azimuts l'objectif de neutralité carbone de l'archipel, la sécurité sociale, la trop lourde bureaucratie ou le développement du réseau mobile 5G.
M. Kono est le troisième à entrer officiellement dans la course à la succession à la tête du Parti libéral-démocrate (PLD) de M. Suga, qui a renoncé à se représenter, après le modéré Fumio Kishida, ancien ministre des Affaires étrangères, et l'ultra-conservatrice ex-ministre des Affaires intérieures Sanae Takaichi.
Parmi les figures les plus reconnaissables du gouvernement, M. Kono, ancien ministre des Affaires étrangères (2017-2019), de la Défense (2019-2020) et actuellement de la Réforme administrative, est de fait parmi les favoris pour mener son parti aux élections législatives qui doivent avoir lieu à l'automne.
L'ambitieux ministre a évité ces dernières années d'évoquer publiquement son opposition à l'énergie nucléaire, dont le gouvernement soutient la relance malgré l'accident de Fukushima en 2011. Il a même semblé virer de bord cette semaine sur la question, se disant prêt à accepter le redémarrage de centrales nucléaires.
Habile communiquant, M. Kono est un utilisateur enthousiaste de Twitter, et son compte en japonais est suivi par 2,3 millions d'abonnés, un record pour une personnalité politique du pays. Critiqué cependant pour sa tendance à bloquer ceux qui le critiquent sur le réseau social, il a récemment appelé à plus de "civilité" dans les échanges.
Diplômé de la prestigieuse université américaine de Georgetown, il est très à l'aise en anglais, une rareté dans le monde politique japonais.
Les milieux économiques l'apprécient, tout comme l'opinion publique, en particulier les jeunes générations qui approuvent ses efforts pour accélérer la transformation numérique de l'administration japonaise.
Il est également le pilote de la campagne nationale de vaccination contre le COVID-19. Celle-ci a démarré très prudemment, avant d'accélérer depuis quelques mois : 50% de la population est totalement vaccinée à ce jour.