Japon : le gouvernement veut réduire de 30% le taux de suicide en 10 ans

Le gouvernement japonais a adopté mardi 25 juillet un ensemble de mesures pour tenter de réduire de 30% en 10 ans le taux de suicide constaté, qui reste le plus élevé des pays du G7.

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Le chantier du futur stade olympique à Tokyo, théâtre le 21 juillet du suicide d'un de ses ouvriers.

Dans un document intitulé "Dispositions générales contre le suicide", actualisé tous les cinq ans, et s'appuyant sur un rapport datant d'avril d'une commission ad hoc, il est précisé que, même si depuis quelques années le nombre de morts volontaires tend à se réduire, des efforts supplémentaires de prévention doivent être mis en œuvre.

Le Japon a longtemps souffert d'un total jugé alarmant de plus de 30.000 suicides par an pour environ 127 millions d'habitants. L'an passé, le nombre de suicides était certes revenu à 21.897 cas, mais malgré une tendance au recul depuis 2010, il "reste le plus élevé des sept pays les plus avancés", souligne le rapport.

Le taux de suicide pour 100.000 habitants était de 18,5 au Japon en 2015 (contre 24,2 dix ans plus tôt), de 15,1 en France, de 13,4 aux États-Unis, de 7,5 en Grande-Bretagne ou encore de 7,2 en Italie, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le but désormais au Japon est de ramener ce taux à 13 ou moins (pour 100.000), d'ici à 2025, soit une baisse de 30% comparé à 2015.

L'une des principales difficultés est de réduire le taux de suicide des jeunes d'une vingtaine d'années, qui tend à stagner, par une meilleure prévention dans les établissements scolaires, en détectant mieux les appels de détresse sur les réseaux sociaux et en renforçant la qualité des relations humaines, selon les experts membres de la commission.

Ils soulignent aussi la nécessité d'améliorer l'environnement de travail, notamment vis-à-vis des jeunes recrues : les récents suicides d'une employée de l'agence de publicité Dentsu ou encore d'un jeune ouvrier du chantier de construction du stade olympique pour les JO de Tokyo en 2020, illustrent ce problème d'ampleur. La lutte contre le harcèlement hiérarchique est aussi mentionnée comme nécessaire.

S'y ajoute le besoin de suivre davantage des personnes fragilisées comme les jeunes mères victimes de "baby blues" ou les personnes âgées, ce qui passe par une mobilisation de proximité.

AFP/VNA/CVN

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