>>Exploration spatiale : le vice-président américain promet une "nouvelle ère"
Pleine lune au dessus du temple de Poséidon, à Cap Sounion, en Grèce, le 9 juillet. |
"Nous avons trouvé la signature de l'eau partout dans les profondeurs de la Lune en utilisant des données satellitaires", explique Shuai Li de l'Université Brown à Providence aux États-Unis et coauteur de l'étude.
Pendant longtemps, on a perçu la Lune comme un astre aride, d'"une magnifique désolation" ou encore "complètement sèche".
Mais la présence d'eau sur l'astre ne fait maintenant plus débat. En 2008 déjà, des chercheurs avaient trouvé des molécules d'eau à l'intérieur de magma ramené par des astronautes des missions Apollo.
"Restait à savoir si ces échantillons reflétaient les conditions générales des entrailles de la Lune ou représentaient plutôt des régions riches en eau exceptionnelles, anormales dans un manteau +sec+", note Ralph Milliken, également de l'Université Brown à Providence et coauteur de l'étude.
En utilisant des données satellitaires, les deux chercheurs ont mis en évidence que des dépôts volcaniques contenaient des quantités exceptionnellement élevées d'eau, venant des profondeurs de la lune.
"Ces gisements riches en eau sont répartis sur la surface, ce qui prouve que l'eau trouvée dans les échantillons d'Apollo n'est pas un cas unique", explique Ralph Milliken.
L'hypothèse la plus largement répandue sur l'origine de la formation de la Lune et celle d'une énorme collision entre la Terre et un corps de la taille de Mars, peu après la formation du système solaire.
Cette découverte fait naître une question : comment l'hydrogène nécessaire à la formation d'eau a pu survivre à températures extrêmes induites par l'impact ?
Selon l'étude, les gisements contiennent peu d'eau (moins de 0,05%), mais ils sont énormes, pouvant atteindre jusqu'à 1.000 km². L'astre serait donc finalement "étonnamment riche en eau", selon les chercheurs.
Une découverte qui pourrait avoir une application concrète dans l'avenir : "L'eau pourrait être utilisée comme ressource in situ lors d'une futur exploration", selon Shuai Li.