Le président n'a que des pouvoirs symboliques et protocolaires, mais dispose d'une marge de manoeuvre pour désigner celui qu'il estime le mieux placé pour former un gouvernement.
"Je suis conscient de l'importance de la tâche qui m'incombe et j'oeuvrerai en conséquences pour le bien des citoyens et de l'État", a-t-il déclaré après avoir été informé des résultats officiels du scrutin du 10 février.
"Il faut créer un gouvernement au plus vite pour faire face aux nécessités sécuritaires, économiques et sociales, et j'essaierai d'achever au plus vite mes consultations à cet effet, peut-être dès jeudi soir", a-t-il ajouté. M. Peres a d'abord rencontré les délégués du Kadima, première formation du pays avec 28 députés.
"Nous avons demandé au président de désigner Mme Livni pour qu'elle tente en premier de former le gouvernement", a déclaré le ministre des Finances, Roni Bar-On.
Selon lui, le Kadima "est le plus capable de former un gouvernement d'union nationale très large rassemblant la gauche et la droite, car nous disposons de la plus grande marge de manoeuvre".
Puis M. Peres a rencontré les représentants du Likoud, qui compte 27 élus, mais est appuyé par 2 partis religieux ultra-nationalistes (7 députés), et le Shass ultra-orthodoxe (11 députés). Il pourrait aussi rallier les ultra-orthodoxes ashkénazes de la Liste unifiée de la Torah (5 sièges).
"Nous sommes conscients des défis économiques et politiques que l'État doit relever, et voulons au plus vite former un gouvernement. Vu les résultats du scrutin, nous pensons que Benjamin Netanyahu est le plus à même d'y parvenir", a déclaré au président Israélien, M. Guidéon Saar, un député du Likoud, dans des propos diffusés en direct par la Chaîne-10 de la télévision.
M. Peres devait notamment rencontrer hier M. Lieberman qui pourrait jouer un rôle clef dans la formation de la coalition.
La porte-parole de M. Peres, Ayelet Frish, a indiqué à l'AFP qu'il ferait connaître sa décision "vendredi ou dimanche".
AFP/VNA/CVN