Afrique-France : le 25e sommet avec 38 dirigeants africains

Les dirigeants d'une quarantaine de pays se sont retrouvés le 31 mai à Nice (Sud-Est de la France) pour le 25e sommet Afrique-France, co-présidé par le Français Nicolas Sarkozy et l'Égyptien Hosni Moubarak.

Le président Sarkozy, qui inaugure son premier sommet du genre, a accueilli 33 chefs d'État et 5 chefs de gouvernement au Palais de l'Acropolis de Nice.

Trois thèmes principaux sont au menu de cette rencontre qui dure jusqu'à aujourd'hui en milieu de journée : la place de l'Afrique dans la gouvernance mondiale, la sécurité et les enjeux d'environnement liés au climat.

Le président français Nicolas Sarkozy a appelé le 31 mai la communauté internationale à "faire une place à l'Afrique dans la gouvernance mondiale", en estimant que le continent africain constituait "l'avenir de l'Europe", en ouvrant le sommet à Nice.

"Il faut être prêt à faire une place à l'Afrique dans la gouvernance mondiale (...) aucun, absolument aucun des grands problèmes auxquels notre monde est confronté ne pourra trouver de solution sans la participation active du continent africain", a estimé M. Sarkozy. "L'Afrique est notre avenir (...) longtemps en marge, le continent africain s'impose chaque jour davantage comme une acteur absolument majeur de la vie internationale. Le formidable dynamisme démographique de l'Afrique, ses ressources considérables en font la principale réserve de croissance de l'économie mondiale pour les décennies à venir", a-t-il plaidé.

Le chef de l'État français a ainsi estimé qu'il était "absolument anormal que l'Afrique ne compte aucun membre permanent du Conseil de sécurité" des Nations unies et exigé que ce Conseil soit "réformé".

La place de l'Afrique au sein du Conseil de sécurité de l'ONU a déjà donné lieu à des débats tendus dimanche entre ministres des Affaires étrangères, selon des diplomates africains.

L'Afrique, qui représente 27% des États membres des Nations unies, ne dispose que de 3 sièges de membres non permanents au Conseil de sécurité, dominé par 5 membres permanents (États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France) dotés d'un droit de veto.

En 2005, les pays africains ont adopté une position commune sur cette réforme : ils réclament 2 sièges permanents avec droit de veto et au moins 2 sièges non permanents supplémentaires. À Nice, ils défendent cette position tandis que la France plaide pour un élargissement progressif, commençant par un siège permanent.

AFP/VNA/CVN

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