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Dans un supermarché à Bellyma, au Nord de l'Irlande. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'urgence à agir face à l'inflation et ses conséquences sur les ménages et les entreprises a d'ailleurs poussé le ministre des Finances Paschal Donohoe à anticiper sa présentation par rapport à la date limite fixée plus tardivement, en octobre.
L'inflation atteignait encore 8,7% en août en Irlande, qui pâtit comme ailleurs en Europe des conséquences de la guerre en Ukraine, et les factures d'électricité et de gaz doivent augmenter fortement le 1er octobre, selon les annonces faites ces dernières semaines par les fournisseurs d'énergie.
Après avoir déjà mis 6,7 milliards d'euros sur la table cet été, les nouvelles mesures de soutien à l'économie devraient atteindre entre 2 et 3 milliards d'euros, selon les médias locaux.
Ce budget "remettra de l'argent dans les poches des gens", mais sans puiser de manière excessive dans les caisses de l'État, a défendu samedi M. Donohoe.
"Il y aura toujours des demandes pour que nous fassions plus et que nous dépensions plus mais nous sommes dans une époque incertaine, nous faisons face à une crise causée par une importante guerre en Europe et nous ne pouvons pas savoir combien de temps cela va durer", a-t-il justifié.
Outre la tension en Ukraine et ses répercussions, l'Irlande reste confrontée aux incertitudes liées à la pandémie de COVID-19 et aux suites du Brexit.
Le gouvernement irlandais compte aussi mettre en place une taxe exceptionnelle sur les groupes énergétiques, à l'instar de plusieurs autres États européens.
Son "principe" est acté et cela "fera partie du budget", a affirmé mi-septembre le vice-Premier ministre, Leo Varadkar, qui deviendra Premier ministre en décembre dans le cadre du système de rotation en vigueur au sein de la coalition au pouvoir.
En revanche, Paschal Donohoe a rejeté l'idée d'un blocage des prix de l'énergie, qui reviendrait à "demander aux contribuables de prendre à sa charge le coût (d'une telle mesure) sur la base d'un prix actuellement incertain".
AFP/VNA/CVN