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Cette borne encore en test permettra aux prochaines générations de voitures de récupérer jusqu'à 100 km d'autonomie en moins de trois minutes. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
C'est la première station de recharge ouverte par Kallista Energy, qui exploite 36 parcs éoliens en Europe. Détenue par les fonds français Ardian et néerlandais APG, Kallista compte ouvrir à terme un réseau de 90 stations sous la marque "Yaway", alimentées principalement par le vent.
La station de Vernon-Douains, non alimentée par le vent, propose deux bornes de recharge ultrarapide, atteignant jusqu'à 360 kW, une puissance bien supérieure à ce qu'acceptent même les véhicules les mieux équipés, comme la Porsche Taycan ou la Tesla Model 3.
Cette borne encore en test permettra aux prochaines générations de voitures de récupérer jusqu'à 100 km d'autonomie en moins de trois minutes, selon son concepteur, le groupe helvético-suédois ABB.
Des exemplaires de ce modèle fabriqué en Italie et appelé "Terra 360" fonctionnent déjà en Allemagne avec le pétrolier Shell et en Norvège avec l'énergéticien Eviny.
La borne partage sa puissance entre les voitures qui s'y branchent, jusqu'à quatre en même temps. La charge coûte encore 0,55 euro la minute mais sera bientôt facturée au kWh.
En route pour Paris depuis la côte, un SUV Audi s'y est rechargé mercredi 21 septembre, passant de 2 à 80% d'autonomie en 32 minutes, a expliqué son propriétaire Benoist Girard, 43 ans, repassant sur le chemin du retour.
Sur un marché de la recharge en pleine explosion, avec la multiplication des voitures électriques sur les routes, Kallista utilise de l'électricité produite par des éoliennes pour "la majorité" de ses bornes.
Cette première station de recharge de Kallista Energy n'est pas alimentée par une éolienne, car elle est trop proche d'une base aérienne. Mais il y a "beaucoup de synergies" entre ces métiers, et l'investissement dans les bornes est bien plus léger, a indiqué le directeur général de Kallista, Johann Tardy.
En reliant la production et la distribution d'énergie renouvelable, Kallista compte à terme offrir des tarifs de recharge attractifs, a souligné M. Tardy.
L'agglomération Seine Normandie a mis à disposition ce terrain au bord de l'autoroute et à deux pas de la future usine Hopium, qui mise sur les voitures à hydrogène.
Chaque point de charge a aussi été financé à hauteur de 18.000 euros par le programme public Advenir, qui a mis l'accent depuis 2020 sur la recharge ultrarapide.
AFP/VNA/CVN