Industrie auxiliaire : politiques et expériences japonaises

Pour devenir un pays industrialisé, le Vietnam ne peut se passer d'une industrie auxiliaire, a souligné Dô Hoài Nam, président de l'Institut des sciences sociale du Vietnam, lors du séminaire "Politiques industrielles et industrie auxiliaire - Expériences japonaises et problèmes vietnamiens".

Ce dernier est récemment organisé par l'Académie des sciences sociales du Vietnam et l'Agence japonaise de coopération internationale (Jetro). Au programme de ce séminaire, les bases économiques, juridiques et sociales, conditions sine qua non du développement de l'industrie auxiliaire au Vietnam, sans oublier le rôles des petites et moyennes entreprises (PME).

Selon Sugiyama Hideji, vice-président de la banque Shokochukin, le Japon est un des pays ayant particulièrement réussi dans le développement de l'industrie auxiliaire. À son avis, le Vietnam devrait se concentrer dans la pétrochimie, les produits de consommation, les articles électroniques, le textile-habillement... Mais pour renforcer ses exportations de produits agricoles, il lui serait nécessaire d'améliorer son réseau d'infrastructures en matière de dépôt et de transport par véhicule réfrigérant. Pour se développer, les PME vietnamiennes devront disposer de 4 facteurs que sont les capitaux, les technologies, les ressources humaines et les réseaux de distribution.

Pour l'essor de l'industrie auxiliaire de Hanoi

Le capitale compte actuellement près de 1.000 entreprises de l'industrie auxiliaire. Mais celle-ci est encore à "faible niveau", selon les experts. Et encore ne fabriquent-elles que de simples accessoires, notamment pour les entreprises issues d'investissement direct étranger (IDE) japonais. Nombre d'usines d'assemblage sont donc obligées d'importer des pièces détachées comme matières premières. Celles issues d'investissement direct étranger, en particulier, limitent l'établissement des relations partenaires avec les entreprises domestiques de l'industrie auxiliaire, si non, elles commandent seulement les accessoires simples.

Plusieurs raisons à cette situation, la principale tenant à une différence de technologies, de qualité et de gestion des entreprises. Selon les experts, le développement de l'industrie auxiliaire de la capitale, et plus généralement celle du pays, accuse un retard de 30 à 40 ans par rapport à d'autres pays.

"Les entreprises de Hanoi souhaitent fournir des accessoires aux grandes entreprises industrielles, notamment celles issues d'IDE japonais, mais la situation est difficile. Les entreprises locales font face au risque de céder ce créneau aux entreprises de Chine, de Thaïlande, de Taiwan...", indique Pham Duc Tiên, directeur adjoint du Service municipal de l'industrie et du commerce.

Selon Dinh Manh Hùng, représentant de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Vietnam, le développement de l'industrie auxiliaire implique que l'État élabore un cadre juridique et créer un service de contrôle et de gestion des politiques pour ce secteur. "Outre la responsabilité des services compétents, les entreprises doivent bien comprendre le niveau actuel de la concurrence afin d'investir dans le renouvellement de leurs technologies pour élever la qualité des produits", souligne Hakano, représentant de Jetro au Vietnam.

Le gouvernement a autorisé Hanoi à construire une zone industrielle auxiliaire de plus de 581 ha dans le district de Phu Xuyên. Une bonne occasion pour la capitale de développer son industrie auxiliaire.

Tùng Chi/CVN

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