Cet événement est une bonne occasion pour le Vietnam de présenter les potentiels et activités de transformation et de doper ses exportations de ce produit traditionnel.
Dans le cadre de cette conférence, des entrepreneurs et professionnels effectueront des visites dans les champs de théiers de la province de Phu Tho (Nord), participeront au séminaire sur les stratégies de développement de cette culture, la concurrence, l'attraction des investissements étrangers dans ce secteur et la délivrance du certificat international sur la gestion de la qualité du thé. Cette conférence verra la présentation de 10 entreprises de production et de commerce du thé de premier rang du Vietnam.
La première édition de cette conférence a permis de constater que le Vietnam était un grand producteur de thé. "L'an dernier, le pays a produit 160.000 tonnes de thé, dont 130.000 tonnes destinées à l'exportation. Ce produit est présent dans une centaine de pays du monde. Le Vietnam suit de près la Chine, l'Inde, le Sri Lanka et le Kenya en matière d'exportations de ce produit. Cependant, il exporte essentiellement des matières premières brutes et ne dispose pas encore de marque nationale sur le marché mondial”, reconnaît Doàn Anh Tuân, président de l'Association vietnamienne des producteurs de thé.
En réalité, la qualité du thé vietnamien n'est pas stable. Les théiers donnent un rendement moyen de 6 tonnes/ha. Les localités manquent de fonds pour améliorer la productivité. La capacité de transformation est 2 fois plus importante que la production de matières premières. "Nous avons négligé la productivité et nous devons accorder une grande attention à améliorer la qualité du thé", souligne Doàn Anh Tuân.
Toujours selon lui, 5 ans auparavant, le ministère de l'Industrie et du Commerce a commencé à soutenir l'établissement d'un label de thé vietnamien. Après des études, le pays a pris conscience de cette question et souhaité valoriser ces produits. "Nous proposons au ministère des Finances de suspendre la taxe d'importation sur le thé pour que les entreprises nationales s'approvisionnent d'autres pays et procèdent à des mélanges avec le thé local pour avoir un produit satisfaisant aux goûts des étrangers. D'où la création d'un label de thé vietnamien et le développement d'industries auxiliaires", remarque Doàn Anh Tuân.
Quê Anh/CVN