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Un mannequin indonésien porte un masque à gaz pour dénoncer la pollution de l'eau par l'industrie du textile, le 22 mars à Rancaekek, dans le centre de l'Indonésie. |
Dans leurs bottes en caoutchouc, les jeunes femmes ont effectué des aller-retours sur des planches en bois devant une immense inscription en tiges d'herbe "Désintox", et exhibé des pancartes avec le slogan "Dites non à la mode avec des produits toxiques".
Le show à l'initiative de l'ONG Greenpeace et de designers locaux s'est déroulé la semaine dernière à Rancaekek, au milieu de rizières dont l'eau provient du Cikijing, un affluent du fleuve Citarum, l'un des plus pollués au monde.
Poubelle aquatique
Les organisateurs entendaient ainsi protester contre les pratiques des industries textiles de la région qui déversent chaque jour des déchets toxiques dans le Citarum, une immense poubelle aquatique alimentée également par la population des alentours qui y jette d'innombrables ordures en plastique et autres matières flottant sur l'eau.
"Greenpeace appelle l'industrie à cesser de polluer l'environnement avec des produits chimiques dangereux", a déclaré l'un de ses membres, Ahmad Ashov Birry.
Rien qu'à Rancaekek, où s'est déroulée cette action de protestation, plus de 1.200 hectares de rizières ont été pollués, selon Greenpeace.
L'ONG fait campagne depuis 2011 pour tenter de convaincre des grandes marques de vêtements, dont certaines ont des liens avec l'industrie textile indonésienne, de retirer tous les produits dangereux de leur chaîne de production.
De grandes marques telles l'espagnole Zara et l'allemande Adidas se sont engagées à participer à cette campagne.
AFP/VNA/CVN