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Cet avion révolutionnaire, piloté par le Suisse Bertrand Piccard, parti la veille de Myanmar, a atterri à l'aéroport de Chongqing à 1h35 locale (17h 35 GMT lundi 30 mars) au terme de 22 heures de vol, ses grandes ailes striées par des rangées de petites ampoules led.
L'avion ne devait faire qu'une brève escale dans cette ville du Sud-Est de la Chine avant de repartir pour Nankin (à 270 km de Shanghai). Mais la poursuite de son voyage a été retardé à cause des conditions météorologiques et pour des raisons de sécurité. L'équipage s'attend à devoir passer quelques jours à Chongqing avant de poursuivre son équipée en direction de l'Est.
Solar Impulse 2 à son départ de l'aéroport international de Mandalay, en Myanmar, le 30 mars. |
"Nous sommes fatigués mais nous sommes très, très heureux d'être à Chongqing" a déclaré l'ingénieur de l'équipage Michael Anger sur le site dédié au projet inédit.
"En Chine ce vol a été éprouvant, particulièrement pour Bertrand mais aussi pour l'équipe qui a dû préparer deux vols de suite puis voir annulé cet après-midi le deuxième vol en raison de mauvaises conditions météorologiques à Nankin", a poursuivi l'ingénieur.
Bertrand Piccard, l'un des deux pilotes suisses de cet avion propulsé par la seule énergie solaire, a dû affronter des températures extrêmes de l'ordre de - 20 degrés Celsius dans le cockpit ainsi que les imprévus liés au survol des provinces montagneuses chinoises du Yunnan et du Sichuan.
Au cours d'un précédent vol autour du monde, Bertrand Piccard avait survolé la Chine dans un ballon spécialement conçu mais uniquement après s'être rendu à Pékin pour négocier son trajet qui a dû éviter de survoler de larges pans du territoire.
Pour voler à haute altitude pendant la plus grande partie de ce voyage de 1.375 km, Bertrand Piccard a dû avoir recours à un supplément d'oxygène.
Le parcours de Mandalay en Myanmar à Chongqing a été la partie la plus difficile du voyage, a déclaré Raymond Clerc, directeur du vol, dans une interview sur le site du projet.
Solar Impulse 2 compte plus de 17.000 cellules photovoltaïques dans ses ailes. L'équipe souhaite promouvoir par ce voyage l'usage de l'énergie renouvelable, et en particulier l'énergie solaire.
Ridiculisée au départ par l'industrie aéronautique, l'aventure est maintenant bien accueillie dans le monde entier y compris par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.
Mascate à Oman a été la première des douze escales prévues par ce vol inaugural à partir d'Abou Dhabi. Il est prévu que l'équipage effectue le tour du monde en quelque 25 jours de vol répartis sur cinq mois.
AFP/VNA/CVN