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Crash de l'A320 : "Ouvre cette foutue porte !", a supplié le pilote

"Ouvre cette foutue porte !", a hurlé le commandant de l'Airbus A320 de Germanwings à son copilote qui précipitait l'appareil vers le sol alors que les passagers criaient, quelques minutes avant la catastrophe.

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Ces éléments, issus de la boîte noire qui enregistrait les sons à l'intérieur du cockpit, ont été dévoilés par l'édition dominicale du quotidien allemand Bild.
Le procureur de la République de Marseille (Sud-Est de la France) avait expliqué jeudi 26 mars que cet enregistrement montrait que le copilote, Andreas Lubitz, avait verrouillé la porte du cockpit après la sortie momentanée du commandant de bord, avant de déclencher la descente de l'avion vers le sol. Mais il n'avait pas détaillé la teneur des échanges entre les deux hommes.
Un hélicoptère de la gendarmerie décolle de Seyne, le 28 mars non loin du lieu du crash de l'A320.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon Bild, les 20 premières minutes du vol sont l'occasion d'échanges banals entre le pilote, Patrick S., et Andreas Lubitz. Il explique notamment à ce dernier qu'il n'a pas eu le temps d'aller aux toilettes au départ, à Barcelone.
À 10h27, le pilote demande à Lubitz de préparer l'atterrissage à Düsseldorf (Ouest de l'Allemagne). Ce dernier prononce quelques mots : "J'espère", "On verra". Le pilote sort pour aller aux toilettes, l'appareil commence à descendre.
Quelques minutes plus tard, on entend un "claquement fort", comme si quelqu'un essayait de rentrer dans le cockpit, écrit Bild. Puis la voix du pilote : "Pour l'amour de Dieu, ouvre la porte".
En arrière-fond, les passagers commencent à crier, note le journal.
Le pilote essaie manifestement d'ouvrir la porte à la hache. Puis crie : "Ouvre cette foutue porte !"
Vers 10h40, l'Airbus touche une montagne, on entend les cris des passagers. Ce sont les derniers bruits sur l'enregistrement, écrit Bild. Aussitôt après, l'appareil percute de plein fouet un versant à 700 km/h et est instantanément pulvérisé avec ses 150 occupants.
Troubles psychiatriques
Samedi 28 mars, le journal allemand avait publié une interview d'une hôtesse de l'air présentée comme une ancienne petite amie de Lubitz, qui renforçait la piste selon laquelle le jeune copilote souffrait de troubles psychiatriques.
La jeune femme affirme que lorsqu'elle a appris la catastrophe, une phrase du copilote lui est "revenue en mémoire : +Un jour, je vais faire quelque chose qui va changer tout le système, et tout le monde connaîtra mon nom et s'en souviendra+". Si Andreas Lubitz "a fait ça", "c'est parce qu'il a compris qu'à cause de ses problèmes de santé, son grand rêve d'un emploi à la Lufthansa, comme commandant de bord et pilote de long courrier était pratiquement impossible", selon elle.
Un autre journal allemand, Welt am Sonntag, a affirmé que les enquêteurs avaient découvert au domicile de Lubitz "de très nombreux médicaments" destinés à soigner des "maladies psychiques". Le jeune homme, "gravement dépressif", aurait souffert d'un stress important et avait été pris en charge par "plusieurs neurologues et psychiatres".
Vendredi 27 mars, le parquet de Düsseldorf avait indiqué que des attestations d'arrêt maladie avaient été retrouvées déchirées chez Andreas Lubitz. Aucune lettre d'adieu dévoilant un acte prémédité à l'origine de la catastrophe n'a été retrouvée.
Selon Bild et le New York Times, le jeune homme souffrait en outre de gros problèmes de vue susceptibles de remettre en cause son aptitude à piloter.

AFP/VNA/CVN

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