Climat : l'aide aux plus vulnérables, passage crucial sur la route de Cancun

Six mois après la déception du Sommet de Copenhague (Danemark), les négociations sur le climat ont repris le 31 mai à Bonn (Allemagne), avec une question centrale : comment débloquer les 30 milliards de dollars promis d'ici 2012 aux pays les plus vulnérables ?

Les représentants de 182 pays y sont réunis pendant 12 jours pour préparer la prochaine grande réunion internationale sur le climat, prévue du 29 novembre au 10 décembre prochains dans la station balnéaire mexicaine de Cancun.

"Cancun peut aboutir à un résultat si les promesses d'aide sont tenues et si les promesses de compromis sont respectées dans les négociations", a mis en garde, au premier jour des débats, le Néerlandais Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention climat des Nations unies (UNFCCC).

Négocié à la hâte par une poignée de chefs d'État dans les dernières heures d'un sommet qui a failli tourner au fiasco, l'accord de Copenhague prévoit une aide financière à court terme de 30 milliards de dollars, avec l'objectif d'atteindre 100 milliards de dollars par an à l'horizon 2020.

"Nous avons besoin d'un réel déblocage des fonds, d'actions concrètes sur le terrain", soulignait, à la veille de la rencontre, Dessima Williams, présidente de l'Alliance des petits États insulaires (Aosis), particulièrement vulnérables face à la montée du niveau des océans liée au réchauffement climatique.

Comment identifier avec précision les sommes débloquées ? L'exercice est délicat, reconnaît M. de Boer.

"Il y a eu une promesse de 30 milliards sur 3 ans. Nombre de pays industrialisés travaillent pour lui donner un sens, l'argent commence à arriver par différents canaux, mais je ne suis pas en mesure de dire si c'est conforme au calendrier, car il n'y en a pas", a-t-il expliqué.

Paul Watkinson, chef de la délégation française, met en avant un besoin de "transparence et de visibilité". "Jusqu'ici, les gens ont beaucoup entendu la rhétorique, les chiffres, mais se demandent où sont les projets. C'est à nous de démontrer que les choses bougent", souligne-t-il.

Au-delà de la question financière, les cicatrices de Copenhague restent vives. Et ressurgissent à la moindre occasion.

Un nouveau texte d'une quarantaine de pages, rédigé par la Zimbabwéenne Margaret Mukahanana-Sangarwe, qui préside le principal groupe de travail, est désormais sur la table. Mais la part réservée, dans ce document, aux éléments issus de l'accord de Copenhague fait déjà l'objet de vifs débats.

Pour les pays industrialisés, États-Unis en tête, l'accord conclu dans la capitale danoise n'est pas un catalogue de propositions dans lequel il est possible de choisir, mais le résultat d'un équilibre, de concessions réciproques.

Face aux nombreux points de blocage qui se dessinent à l'entame de cette nouvelle séance de négociations (2 autres sessions d'une semaine chacune sont envisagées avant Cancun), certains, à l'image d'Alden Meyer, de l'ONG américaine Union of concerned scientists, mettaient en garde, lundi, contre des mouvements de balanciers excessifs : "Il ne faudrait pas passer de l'optimisme extrême que certains affichaient avant Copenhague - avec l'idée que ce sommet pourrait tout résoudre - à un pessimisme extrême consistant à dire que rien ne peut être fait à Cancun".

AFP/VNA/CVN

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