Romney remporte le Nevada, ses rivaux s'accrochent

Mitt Romney s'est imposé comme le favori des républicains pour l'élection présidentielle américaine de novembre, après avoir largement remporté le 4 février la primaire du Nevada (Ouest), mais ses adversaires, notamment Newt Gingrich, promettent de se battre jusqu'au bout.

Le républicain Mitt Romney, le 4 février à Las Vegas, dans le Nevada.

Alors que les derniers candidats en lice se tournent maintenant vers le Colorado (Ouest), le Minnesota (Nord) et le Missouri (Centre), qui voteront cette semaine, les experts prédisent que Mitt Romney et son plus sérieux rival, l'ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich, seront probablement face-à-face jusqu'à la convention du parti républicain cet été. Le 5 février au matin, avec 71% des bulletins de vote dépouillés, M. Romney caracolait en tête avec 48% des suffrages, suivi par M. Gingrich (23%), le parlementaire texan Ron Paul (18%) et le catholique ultra-conservateur Rick Santorum (11%).

Dans son discours de victoire, Mitt Romney n'a pas prononcé une seule fois les noms de ses concurrents, préférant s'en prendre au président Barack Obama et asseoir son statut de candidat naturel des républicains. "Les politiques erronées du président ont fait durer les temps difficiles que nous vivons", a-t-il dit. "Les États-Unis ont besoin d'un président capable de remettre l'économie sur les rails parce qu'il comprend l'économie. Je la comprends et je le ferai", a-t-il lancé devant des militants.

Ses rivaux promettent de se battre jusqu'au bout

Mais M. Gingrich a assuré qu'il se battrait jusqu'au bout, espérant avoir en avril le même nombre de délégués que M. Romney avant la convention républicaine qui se tiendra en août à Tampa (Floride, Sud-Est). "Je continuerai la campagne tout le long jusqu'à Tampa", a déclaré M. Gingrich lors d'une conférence de presse le 4 février au soir. Il a promis de remporter "une série de victoires qui, après la primaire du Texas (Sud, le 3 avril), nous mettra à égalité avec le gouverneur Romney".

Dans la course aux 1.144 délégués républicains, Mitt Romney, fort de ses victoires dans le New Hampshire (Nord-Est) et en Floride, est nettement en avance avec 95 délégués. M. Gingrich en a 30, Ron Paul 13 et Rick Santorum 10. Il n'était pas encore possible le 5 février au matin de déterminer la répartition des 28 délégués du Nevada entre les candidats.

Le 5 février au matin, sur la chaîne CBS, M. Gingrich a réitéré ses critiques à l'égard de M. Romney qu'il considère comme trop modéré : "un authentique républicain est un bien meilleur choix pour battre Barack Obama que quelqu'un qui franchement, par bien des aspects, n'est pas vraiment différent du président".

David Damore, professeur de sciences politiques à l'Université du Nevada, prédit que M. Gingrich restera dans la course mais estime qu'il devra faire la différence lors du Super Mardi (le 6 mars, avec le vote de dix États le même jour) s'il veut avoir une chance d'être investi en août. "Je ne pense pas qu'il jettera l'éponge, pas plus que Ron Paul", déclare-t-il. "S'il ne marque pas le coup (le 6 mars), il sera insignifiant après le Super Mardi. Mais s'il fait la différence, alors on va s'amuser à Tampa !".

La confortable victoire de M. Romney dans le Nevada était attendue dans un État où l'on compte un grand nombre de Mormons, la confession du candidat. Sa dynamique de victoire avait cependant été ternie cette semaine après qu'il eut déclaré "ne pas s'en faire pour les Américains les plus pauvres", qui bénéficient selon lui d'un "filet de sécurité" aux États-Unis.

Le multimillionnaire avait pris soin de rectifier le tir le 3 février, déclarant sur une chaîne de télévision du Nevada : "Quand on accorde je ne sais pas combien de milliers d'entretiens, il arrive qu'on se trompe et je me suis mal exprimé".

AFP/VNA/CVN

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