Selon M. Quang, le fleuve Dông Nai, qui joue un rôle important dans le développement socioéconomique de 11 provinces et villes du Sud peuplées de 15 millions d'habitants, souffre d'une grave pollution. Chaque jour y sont déversés 500.000 m3 d'eaux usées rejetées par 60 zones industrielles sans compter plus d'un million de mètres cubés par les centres urbains. "Il faut donc impérativement se pencher sur la question de la protection de l'environnement dans le bassin versant de ce fleuve", a souligné le ministre Nguyên Minh Quang.
Les rapports du Comité du fleuve Dông Nai et du Comité populaire des provinces montrent que les activités de protection de l'environnement des localités ont évolué dans le bon sens au cours de ces dernières années. Les provinces de la région élaborent leur propre plan de mise en œuvre des projets de protection de l'environnement pour la période 2011-2015. Cela étant dit, la plupart de ces projets sont au ressort local et il manque, de fait, une coordination interrégionale.
Phan Huu Vinh, chef adjoint du Département de la police de lutte contre la criminalité environnementale estime que grâce aux inspections et contrôles, les infractions constatées ont tendance à diminuer. Mais pour lui, les sanctions sont seulement des solutions provisoires. Il faudrait que les organismes compétents des localités limitent la délivrance des permis aux secteurs et branches polluantes afin d'éliminer la pollution à sa source. En outre, il est important de bien examiner les rapports d'évaluation sur les impacts du développement économique sur l'environnement ...
La problématique la plus discutée est de savoir, si oui ou non, il faut construire de nouvelles centrales hydroélectriques le long du fleuve. Lê Hoàng Quân, président du Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville et également président du Comité du fleuve Dông Nai, informe que son comité a demandé au gouvernement de ne pas en construire davantage. Selon lui, le gouvernement a demandé également aux ministères et branches concernés d'évaluer les impacts de ces ouvrages sur le bassin du fleuve Dông Nai avant de décider ou non d'en construire d'autres. "La construction des centrales hydroélectriques doit assurer un développement durable. C'est pour cette raison qu'il faut examiner de façon prudente les projets", dit M. Quân.
Actuellement, l'efficience des activités et de la coordination du Comité du fleuve Mékong reste limitée. Selon le ministre des Ressources naturelles et de l'Environnent, Nguyên Minh Quang : "Il faut élaborer un mécanisme de coordination entre les provinces dans le bassin". Le vice-ministre des sciences et des technologies, Nguyên Van Lang, estime pour sa part que le président du Comité du fleuve Dông Nai devrait être un responsable du ministère des Sciences et des Technologies pour mieux coordonner les activités de protection de l'environnement dans l'ensemble du bassin versant du fleuve Dông Nai.
Selon le vice-ministre des Sciences et des Technologies, Pham Van Lang, les organes de ce ministère étudient actuellement la technologie de traitement des boues rouges issues de l'exploitation et de la transformation des minerais de bauxite pour fabriquer notamment de l'aluminium, avec des expériences menées en laboratoire prometteuses.
Huong Linh/CVN