Il faut faire plus pour les enfants les plus démunis, selon l'UNICEF

La communauté internationale peut sauver des millions de vies en concentrant ses investissements sur des actions en faveur des enfants et des communautés les plus défavorisés, estime dans un rapport le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF).

Intitulé "Progrès pour les enfants : atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) avec équité", le rapport publié le 7 septembre souligne les écarts entre les pays développés et les pays en développement, entre les plus riches et les plus pauvres, entre populations rurales et urbaines, entre garçons et filles. Il conclut que depuis la création des OMD, il y a 10 ans, des améliorations notables ont été enregistrées pour des millions d'enfants et leurs familles, mais que dans de nombreux pays, la baisse des taux de mortalité infantile ou maternelle dissimulent aussi des inégalités croissantes, en fonction des milieux sociaux.

L'UNICEF a examiné les tendances de 26 pays où le taux de mortalité infantile des enfants de moins de 5 ans a baissé de 10% depuis les années 1990. Dans 18 pays, l'écart entre le taux de mortalité des enfants des plus riches et celui des enfants des plus pauvres a soit stagné, soit il s'est accru. Dans 10 pays sur 18, l'écart a même augmenté d'au moins 10%.

Le rapport montre que dans ces pays, les enfants ont 2 fois plus de chance de mourir avant 5 ans, quand ils sont nés dans les 20% des ménages les plus pauvres, par rapport à une naissance dans les 20% des ménages les plus riches. Il souligne aussi que les enfants les plus pauvres ont un risque 2 fois supérieur de souffrir d'insuffisance pondérale ou d'un retard de croissance, par rapport aux enfants les plus riches.

Partout dans le monde en développement, les 20% des enfants les plus pauvres sont environ 1,5 fois moins susceptibles de recevoir la vaccination contre la rougeole ou de fréquenter l'école primaire que les 20% des enfants les plus riches. Dans les pays en développement, les filles des ménages les plus pauvres sont 3 fois plus susceptibles de se marier avant l'âge de 18 ans que les filles de ménages les plus aisés. Ceux qui ont peu d'instruction sont également plus sensibles aux mariages précoces, même dans les pays où les taux de mariage précoce ne sont pas élevés.

L'étude de l'UNICEF montre encore que malgré les progrès réalisés en matière d'accès à l'éducation, les filles et les jeunes femmes restent par ailleurs considérablement désavantagées dans les régions en développement, en particulier dans les études secondaires.

En dépit des réels progrès réalisés ces dernières années, l'UNICEF souligne donc qu'il "reste bien plus à faire au cours des 5 ans à venir" pour atteindre les 8 Objectifs du Millénaire du Développement, définis en 2000 par les États membres : réduire de moitié l'extrême pauvreté, assurer une éducation primaire pour tous, promouvoir l'égalité des sexes, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, combattre des maladies telles que le VIH/sida et le paludisme, préserver l'environnement et construire un partenariat mondial pour le développement.

XINHUA/VNA/CVN

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