Icope 2010 ou comment concilier palmier à huile et environnement

Organisée par SMARTRI (Sinar Mas Agribusiness Resources and Technology Research Institute), WWF-Indonesia et le CIRAD, la deuxième conférence internationale sur le palmier à huile et l'environnement ICOPE (International Conference on Oil Palm and Environment) se déroulera du 23 au 25 février à Bali (Indonésie). Elle s'intitule : "Measurement and mitigation of the environment impact of palm oil production".

La première conférence internationale ICOPE s'était tenue en novembre 2007, réunissant scientifiques, acteurs de la filière, institutions et ONGs autour de la question des impacts environnementaux de la production d'huile de palme. Plus de 400 personnes issues de 16 pays y avaient participé aux fins de partager leur expérience sur les solutions possibles et présenter les résultats des recherches menées sur le sujet.

Dans de nombreux pays, notamment en Malaisie et Indonésie, les superficies plantées en palmier ne cessent d'augmenter, pour répondre à la demande d'un marché en pleine expansion. "La demande en huile des pays du Sud est en forte progression, en particulier pour l'huile de palme dont ils consomment plus de 80% de la production, comme l'explique Eric Gohet, chercheur au CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Et l'équation est simple : "Un hectare planté en palmier à huile a le même rendement que 10 hectares de soja", précise-t-il. L'huile du palmier Elaeis guineensis fournit plus de 30% du total des huiles végétales produites dans le monde.

Mais la filière palmier se doit de répondre à cette demande en prenant en compte les problèmes environnementaux et sociaux, conséquences de cette forte croissance. Les producteurs doivent avoir des objectifs de durabilité, qui imposent une évolution des pratiques agricoles et une révision de l'organisation spatiale des territoires. La recherche les accompagne dans cette démarche.

Un enjeu mondial…

En lien, depuis plus de 50 ans, avec ses partenaires du Sud, le CIRAD axe une part importante de ses recherches sur des pratiques culturales et d'exploitation durables. L'enjeu est de taille, il s'agit de concilier productivité et respect de l'environnement et des communautés locales. L'Unité propre de recherche performance des systèmes de culture des plantes pérennes s'intéresse tout particulièrement aux connaissances et outils permettant aux producteurs d'optimiser leurs systèmes de culture du point de vue agronomique, économique et environnemental.

L'utilisation de la méthode d'évaluation Indigo® a permis notamment de développer des indicateurs permettant de faire un diagnostic des pratiques agricoles dans les plantations. Il s'agit, par exemple, de la gestion de la fertilité à partir des risques potentiels de pollution de l'air, du sol et de l'eau. Les chercheurs s'intéressent également à la question de l'implantation des palmeraies. Ils font appel à l'écologie du paysage pour traiter des enjeux liés à la biodiversité et à l'hydrologie (zones tampons autour des cours d'eau, corridors verts pour la faune, etc.). L'ambition de l'unité est de préciser, sur des bases scientifiques, les pratiques permettant de concilier respect de l'environnement et productivité.

Au sein de l'Unité de recherche, 2 thèses ont débuté sur l'impact du palmier à huile sur l'environnement. Le CIRAD a également effectué des recrutements de chercheurs en France et en Indonésie.

Le programme de la conférence est consultable sur le lien suivant : https://www.icope-series.com/conferences_detail/1

CIRAD/CVN

(22/02/2010)

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