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Le logo de l'application ChatGPT développée par l'entreprise américaine OpenAI et les lettres AI, sur l'écran d'un téléphone portable à Francfort (Allemagne). |
Photo d’archives : AFP/VNA/CVN |
L'annonce intervient alors que l'irruption de la start-up chinoise, qui propose un robot conversationnel puissant, développé à bas coûts et fonctionnant avec moins de ressources, remet en question le modèle économique du secteur.
L'américain OpenAI, dont l'outil conversationnel a marqué l'émergence de l'IA générative auprès du grand public en 2022, a indiqué que la nouvelle fonctionnalité "accomplit en quelques dizaines de minutes ce qui prendrait de nombreuses heures à un humain".
"+Recherche approfondie+ (+Deep research+ en anglais) est le nouvel outil d'OpenAI qui peut travailler pour vous de manière indépendante : vous lui donnez une consigne, et ChatGPT trouvera, analysera et synthétisera des centaines de sources en ligne pour créer un rapport complet du niveau d'un analyste" humain, assure OpenAI sur son site.
Dans une vidéo de présentation diffusée en direct, les chercheurs de OpenAI ont ainsi montré comment "Recherche approfondie" était capable de synthétiser des données de recherche sur internet afin, par exemple, de recommander un équipement de ski en vue de vacances hivernales au Japon.
Sam Altman, le directeur général d'OpenAI, se trouve à Tokyo pour rencontrer lundi 3 février en fin de journée le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, aux côtés du PDG du groupe SoftBank, Masayoshi Son.
M. Altman et M. Son sont associés au sein de "Stargate", un nouveau projet comprenant des investissements d'au moins 500 milliards d'USD dans des infrastructures d'intelligence artificielle (IA) aux États-Unis, récemment dévoilé par le président américain Donald Trump.
Lundi après-midi 3 février, les deux partenaires tiendront un forum à Tokyo avec 500 entreprises, au cours duquel ils devraient annoncer des plans pour stimuler l'infrastructure de l'IA au Japon.
Selon le journal économique japonais Nikkei, ces investissements devraient inclure la construction de centres de données d'IA et de centrales électriques pour les faire fonctionner, sans préciser l'ampleur de l'investissement requis.
"Un nouveau type de matériel"
Dans un entretien accordé au Nikkei, Altman a estimé que la Chine était en train de rattraper son retard "de manière significative", sur les technologies d'IA basées aux États-Unis.
Il a également déclaré au quotidien nippon que DeepSeek était "un bon modèle" qui mettait en évidence la concurrence sérieuse pour la technologie de raisonnement de l'IA, mais que son "niveau de capacité n'était pas nouveau".
La semaine dernière, OpenAI a averti que des entreprises chinoises tentaient activement de reproduire ses modèles d'IA avancés, ce qui a entraîné une coopération plus étroite avec les autorités américaines.
"Si des gouvernements autoritaires utilisent à mauvais escient une IA puissante pour consolider leur pouvoir, ce serait une mauvaise chose", a mis en garde M. Altman auprès du Nikkei.
Par ailleurs, le directeur général d'OpenAI a déclaré qu'il cherchait à développer un "nouveau type de matériel" spécifique à l'IA, en collaboration avec l'ancien designer en chef d'Apple, Jony Ive, mais qu'il faudrait "plusieurs années" avant d'en dévoiler un prototype.
Dans le courant de la semaine, M. Ishiba devrait se rendre à Washington pour rencontrer M. Trump lors de la première rencontre en personne des deux dirigeants.
AFP/VNA/CVN