"Je suis prêt à dialoguer avec M. Zelaya, pour autant qu'il accepte explicitement l'élection présidentielle" prévue pour le 29 novembre, a affirmé Micheletti dans une déclaration lue par son ministre des Affaires étrangères, Carlos Lopez, lors d'une conférence de presse. "M. Zelaya est un citoyen du Honduras, il a parfaitement le droit d'être ici", a indiqué Micheletti qui depuis le coup d'État du 28 juin dernier et l'expulsion de Zelaya par l'armée lui avait interdit l'entrée du pays. Le dialogue avec Zelaya pourrait se réaliser "dans le cadre d'une délégation de ministres des Affaires étrangères de l'Organisation des États américains (OEA) qui viendrait accompagnée par un observateur", a proposé M. Micheletti, faisant apparemment allusion au secrétaire général de cet organisme, José Miguel Insulza. "Cela pourrait se faire la semaine prochaine", a-t-il ajouté.
Le président de facto a par ailleurs démenti les rumeurs sur une attaque imminente contre l'ambassade du Brésil.
Manuel Zelaya était "assiégé" le 22 septembre par l'armée du gouvernement de facto à l'ambassade du Brésil où il a trouvé refuge lundi après être retourné à Tegucigalpa.
Le gouvernement de Roberto Micheletti a fermé les aéroports du pays, instauré un couvre-feu national jusqu'au 23 septembre et fait donner la troupe à l'aube pour chasser les quelque 4.000 partisans du président déchu qui ont passé la nuit devant l'ambassade.
Le gouvernement de M. Micheletti s'est engagé à ne pas forcer l'entrée de l'ambassade du Brésil, mais les forces de l'ordre cernent le bâtiment. "Personne n'entre ni ne sort", ont-elles déclaré à un correspondant de l'AFP.
AFP/VNA/CVN