>>Bousculer les habitudes: abandon du lâcher de ballons
>>Fournitures scolaires: le "made in Vietnam" a la cote
Emballage des livres et cahiers pour la nouvelle année scolaire. |
Photo: Bùi Phuong/CVN |
Comme chaque année, au début de septembre, les rayons de fournitures scolaires des librairies sont très fréquentés. Paniers à la main, les parents accompagnés d’enfants se faufilent pour y trouver manuels scolaires, cahiers, stylos, règles, compas, gommes, etc. Cette année, les couvertures plastifiées semblent être boudées par les écoliers.
Faisant des achats dans la librairie Chi Lan dans le quartier résidentiel de Viêt Hung (arrondissement de Long Biên, Hanoï), la petite Linh Giang montre son panier presque rempli. L’écolière de 7 ans révèle: "Ma mère m’a dit qu’il faut limiter l’usage du plastique. Donc, désormais, je n’utilise plus de couvertures plastifiées. J’essayerai de prendre soin de mes livres et cahiers sans les recouvrir".
Comme Linh Giang, Anh Thu, 14 ans du collège de Mai Dich, refuse elle aussi l’achat de ces couvertures. Elle a décidé de les remplacer par des emballages biodégradables vendus dans une librairie proche de chez elle. "J’ai regardé la télévision et je sais que la pollution plastique dégrade la nature. Dans la mer, les sacs tuent des poissons et des tortues marines. Nous devons agir pour protéger notre Terre en minimisant l’usage des plastiques", exprime-t-elle.
L’aval des parents d’élèves
Bon nombre d’écoles ont lancé un appel à limiter l’usage du plastique, qui fait écho à la volonté des écoliers eux-mêmes. Par écrit, le collège Marie Curie a demandé aux parents d’élèves de rappeler à leurs enfants de ne pas couvrir manuels scolaires et cahiers avec du plastique. Une annonce unanimement saluée. "Si les 30 parents de la classe de ma fille disent non aux couvertures plastifiées, chaque année, cela limitera le rejet dans l’environnement d’un certain nombre de déchets", se félicite Diêu Anh, une fonctionnaire dont la fille étudie à Marie Curie.
En recevant l’annonce de l’école de son fils, Nguyên Anh Quân, domicilié dans l’arrondissement de Dông Da (Hanoï), a aussi exprimé son soutien: "Actuellement, les livres et cahiers ont de bonnes couvertures qui suffisent à les protéger. Donc, je pense qu’il n’est plus nécessaire de recourir aux emballages plastifiés". M. Quân est opposé à la réglementation de certaines écoles d’obliger les élèves à emballer leurs manuels et cahiers: "C’est inutile et cela génère des déchets".
Cette année, les élèves ont tendance à remplacer les pellicules plastiques par d’autres matières respectueuses de l’environnement. |
Photo: Anh Thu/CVN |
Trân Ngoc Trà, mère d’une écolière dans la province de Nghê An, a confié que chaque fois qu’elle recouvre les livres et cahiers de sa fille, elle est toujours préoccupée par les effets néfastes sur l’environnement. "Je trouve que les couvertures des livres et cahiers son belles, pourquoi alors les écoles n’ont-elles pas pris la décision de mettre fin à cette habitude de les recouvrir?".
Lors de la fête de camping des élèves des classes de CM2 de l’école primaire Doàn Thi Diêm (Hanoï), ont été publiées des données remarquables selon lesquelles, chaque élève du primaire utilise annuellement 30 à 50 couvertures plastifiées. Avec plus de 23,5 millions d’élèves et étudiants dans le pays, le nombre annuel de ces couvertures s’élève à plusieurs centaines de millions.
Il y a deux mois, les élèves de CM2 de cette école privée ont lancé un appel à ne plus utiliser de couvertures plastifiées. "Trouvant cette idée bonne, nous l’avons généralisée à toute l’école pour l’année scolaire 2019-2020. Nous avons informé tous les enseignants, parents et élèves", déclare Vu Quôc Thai, directeur de l’école.
Les élèves de Doàn Thi Diêm ont suggéré de remplacer le plastique par d’autres matières respectueuses de l’environnement, papier journal par exemple, ou de laisser cahiers et livres sans couverture de protection.
Linh Thao/CVN