Hanoi manque d’aires de jeux

Hanoi dénombre 664.000 enfants, mais trop peu d’espaces de loisirs. Une lacune à laquelle la capitale souhaite remédier d’ici 2017 par la construction d’une bonne centaine de parcs et d’aires de jeux.


Après une journée de travail, Vu Duy Tân, de l’arrondissement de Hoàng Mai, emmène son enfant au parc
Tuôi Tre (parc de la Jeunesse). Il est très déçu car ce parc, qui a 10 ans, n’a toujours rien à offrir aux enfants. Il va dans d’autres parcs situés à proximité, mais sa déception ne fait que grandir en constatant que la situation n’y est guère meilleure.

Enfants lors de la Fête de la mi-automne au musée de l’ethnographie, à Hanoi
Photo : Nguyễn Thủy/VNA/CVN


Depuis quelques années, les parcs Thông Nhât, Nghia Dô ou encore le zoo Thu Lê n’attirent plus guère les Hanoïens. On les considère comme vétustes, peu attractifs pour les enfants car dépourvus d’aires de jeux.
«Mon enfant est trop petit pour partir au loin. Au parc Thông Nhât, il n’y a pas de jeux pour enfants et le paysage n’est pas très beau», se plaint Nguyên Thi Hoa qui habite juste à côté de ce dernier.
M. Tân, Mme Hoa comme d’autres parents considèrent que les aires de jeux sont trop rares à Hanoi et peu attrayantes pour les enfants. Dans les parcs, on voit souvent des personnes faisant de la gymnastique ou de jeunes couples tendrement enlacés, mais peu d’enfants en revanche. Les seuls lieux de qualité pour les enfants sont le Palais culturel des enfants ou le parc Lénine, mais ils sont souvent bondés. Les parents doivent faire la queue pour acheter des tickets pour les jeux, notamment pour les voitures électriques.
Les parents emmènent donc leurs enfants dans de nouveaux parcs comme la Paradis de Bao Son, le Parc aquatique de Hô Tây, mais la facture est salée : jusqu’à 300.000 dôngs !
Le directeur adjoint de la compagnie d’investissement et de services du parc Tuôi tre, Giang Tuân Khanh, reconnaît qu’en dehors du Palais culturel de l’enfance et du parc Lénine, la capitale n’a guère d’espaces en plein air réellement intéressants pour les enfants.
«Hanoi manque d’aires de jeux dignes de ce nom, c’est-à-dire autre chose qu’un bac à sable avec une balançoire. Il faut donc revoir leur conception afin que les enfants disposent de véritables espaces de loisirs», insiste le docteur Trinh Hoà Binh, directeur du Centre d’opinion publique et sociale de l’Institut de sociologie.
Une centaine d’aires de jeux d’ici 2017
Selon l’Union de la jeunesse communiste de Hô Chi Minh, Hanoi compte 2.000 espaces de jeux pour les enfants, de tailles très diverses, pour la plupart mal entretenus et de piètre qualité. Et lors des fêtes et jours fériés, ils sont toujours surchargés.
Faute de places, les enfants doivent donc jouer dans la rue, et des accidents malencontreux surviennent parfois. Devant cette situation, l’organisation de l’Union de la jeunesse de Hanoi a lancé un programme de construction d’aires de jeux financé, entre autres, par ses membres.
Selon ce projet, 100 lieux seront construits d’ici 2017 avec un budget de 40 à 80 millions de dôngs pour chacun. Récemment, le district d’Ung Hoà a créé une aire de jeux de 200 m² dans la commune de Dông Tân qui a bénéficié d’un don de 80 millions de dôngs de l’Union de la jeunesse.
«Fondamentalement, l’investis-sement n’est pas important, de l’ordre de 40 à 80 millions de dôngs par unité, mais cette somme ne permet pas de l’équiper avec des jeux. C’est pourquoi nous souhaitons recevoir le soutien financier de toute la société afin que les enfants aient de vrais espace de loisirs», a fait remarquer la secrétaire de l’organisation de l’Union de la jeunesse de Hanoi, Nguyên Thi Ngà.

Hà Minh/CVN


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