Le Pavillon France à la 5e Exposition internationale de l'électronucléaire, tenue du 25 au 27 à Hanoi |
C’est ce qu’a affirmé Bernard Bigot, administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) lors d’une conférence de presse organisée le 25 octobre à Hanoi à l’occasion de la 5e Exposition internationale sur l’électronucléaire. Il souligne également que 75% de l’électricité produite en France est d’origine nucléaire et que le prix de l’électricité nucléaire «est très bas et quasiment constant».
La lutte contre le changement climatique et la perspective d’une raréfaction des hydrocarbures et d’une plus grande volatilité des prix, font que de plus en plus de pays s’intéressent aujourd’hui à l’énergie nucléaire et ont publiquement exprimé leur volonté de développer un programme nucléaire.
La France dispose de 58 réacteurs nucléaires répartis sur 19 sites de production électrique. Le secteur d’activité est très dynamique avec plus de 450 entreprises spécialisées et près de 125.000 emplois directs et plus de 400.000 emplois induits.
La politique de la France au niveau international est la promotion d’un développement responsable de l’énergie nucléaire civile. Aussi, la France apporte-t-elle un soutien aux pays qui en font la demande pour qu’un développement du nucléaire dans ces pays s’effectue dans les meilleures conditions de sûreté, de sécurité, de non-prolifération et de préservation de l’environnement pour les générations futures.
Toujours selon Bernard Bigot, accompagnant le développement du secteur électrique vietnamien depuis plus de 15 ans, la France est prête à partager son expérience avec le Vietnam dans le développement de sa filière nucléaire. Concrètement, la France a souvent des dialogues avec les autorités vietnamiens sur la création de ses premières centrales nucléaires.
En répondant aux questions des journalistes vietnamiens sur la tendance d’abandonner les centrales nucléaires pour des raisons de sécurité, Bernard Bigot a affirmé que la construction des réacteurs devait répondre aux «technologies complexes» en respectant des règles strictes. L’accident de Fukushima au Japon a renforcé «l’impératif de la sureté dans les centrales nucléaires». Pourtant, les pays qui ont confiance dans la sécurité de leurs centrales nucléaires «n’ont aucune raison de les abandonner».
Vân Anh/CVN