Le secteur agricole dans l'ensemble du pays intéresse peu les investisseurs. Ce qui se traduit par le faible nombre de projets et des fonds limités qui leur sont consacrés. Hanoi ne fait pas exception à la règle.
Selon les statistiques, le pays recense près de 40.000 entreprises qui mènent leurs activités dans l'agriculture et le secteur rural, occupant 30% du volume total des entreprises au niveau national. La plupart d'entre elles sont des petites et moyennes entreprises (PME), disposant d'un capital inscrit moyen inférieur à 10 milliards de dôngs. Seules 3% des entreprises agricoles possèdent un capital de plus de 200 milliards de dôngs.
Selon le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, les projets d'investissement dans l'agriculture se concentrent pour l'essentiel dans l'exploitation des potentialités en terre arable et en main-d'œuvre, laissant très peu de place aux projets consacrés à la création de nouvelles variétés de semis, aux animaux de reproduction, ou bien à la transformation des fruits et légumes destinés à l'exportation. Le faible volume de l'investissement dans l'agriculture s'explique par la faible efficacité du secteur et de nombreux risques qu'il comporte, puisqu'un tiers des entreprises agricoles font face aux pertes.
Les entreprises agricoles n'appliquent que très peu les technologies modernes, a estimé l'Institut des politiques et de la stratégie de développement agricole et du secteur rural (IPSARD). Selon Trân Xuân Viêt, directeur du Service municipal de l'agriculture et du développement rural, l'investissement de l'État dans le secteur agricole est insuffisant. La structure de l'investissement se concentre en majeure partie dans la riziculture, au détriment des investissements dans les programmes d'encouragement agricole, la transformation et l'écoulement des produits.
Les formalités administratives compliquées et les difficultés dans le dégagement du terrain sont également un frein pour les investisseurs. "Le Comité populaire de Hanoi a planifié 19 projets de culture de légumes bio et d'aquaculture dans les districts de Phu Xuyên, Ung Hoa et Ba Vi. Les fonds sont là mais ils restent à l'état de gestation, en raison du retard dans l'appropriation du terrain", a déploré Trinh Duy Hùng, vice-président du Comité populaire municipal.
Dans sa stratégie d'appel des fonds, Hanoi encourage l'investissement dans les domaines du développement des biotechnologies pour créer des semis végétaux de haut rendement et des animaux de reproduction de haute qualité. Sans oublier le renforcement de l'application des technologies de transformation et de conservation.
Thuy Tiên/CVN