Révélateur des performances modestes du sport municipal, ce bilan s'est invité au menu d'un récent colloque dans la mégapole du Sud sur les mesures à prendre pour améliorer le niveau du sport municipal.
Les statistiques présentées par Truong Ngoc Dê, directeur de l'École des jeunes doués de Hô Chi Minh-Ville, donnent matière à réflexion. Depuis 2002, la ville a fourni un tiers des sportifs de l'équipe nationale pour les tournois nationaux comme internationaux. Une participation aujourd'hui tombée à un sixième voire un huitième pour les évènements régionaux tels les SEA Games et Jeux d'Asie en salle (AIG). Ceci vaut même dans les disciplines reines de Hô Chi Minh-Ville, telles les taekwondo et judo, où le nombre de sélectionnés en national diminue année après année, passant respectivement d'une moitié (taekwondo) à un tiers, et d'un tiers (judo) en 2003 à 1/16 aujourd'hui. Et aucun de ces sportifs n'a ramené de médaille d'or dans ces disciplines depuis... 2003.
Selon l'ancien directeur du Service municipal de l'éducation physique et des sports, Lê Buu, cette faiblesse résulte d'un déficit en équipements sportifs, d'une pénurie d'investissements dans les améliorations nutritionnelles et de l'absence de plans de développement des sports dans lesquels ses représentants pourraient briller. Remédier à cette situation, selon lui, implique que Hô Chi Minh-Ville crée une Association municipale des sports, qu'elle consacre plus de terrains aux infrastructures sportives, réhabilite les sites d'entraînement des établissements scolaires et ce, de la maternelle à l'université.
Il est nécessaire également de développer un modèle de "famille sportive" comme d'améliorer le niveau des entraîneurs. Plusieurs autres mesures portent également sur la création d'associations d'arbitres ainsi que d'entraîneurs, de commercialisation de biens du secteur, outre le développement des clubs.
Quang Châu/CVN