Au total, 10 patients porteurs du virus A (H1N1) sont morts en France : "2 en métropole, 5 en Nouvelle-Calédonie et 3 en Polynésie française", selon un bilan de l'Institut français de veille sanitaire.
L'homme de 30 ans "est décédé le 21 août des suites d'une pneumopathie provoquée par la grippe A (H1N1)", précisent dans un communiqué les autorités sanitaires de Nouvelle-Calédonie, archipel français du Pacifique. "Le lendemain, une femme de 46 ans a succombé des suites d'une pneumopathie provoquée par la grippe A (H1N1)", ajoute le texte. Contrairement aux précédentes victimes françaises, "ces 2 patients ne présentaient aucun facteur de risque connu", précise le communiqué.
Dans le même temps, l'Institut a annoncé le 24 août la mort la veille d'une femme de 56 ans, porteuse du virus de la grippe A (H1N1), qui présentait "de multiples facteurs de risque", dans un foyer pour adultes handicapés des Landes (Sud-Ouest).
La Nouvelle-Calédonie est actuellement en plein hiver austral, une saison propice à la diffusion importante de virus grippaux. Selon les autorités locales, 20.000 personnes y ont "potentiellement été touchées depuis fin juin" par l'épidémie, soit 8% de la population.
"Les départements et territoires d'outre-mer font l'objet d'une surveillance particulière", a souligné dimanche la ministre française de la Santé, Roselyne Bachelot. Mme Bachelot doit se rendre à la fin de la semaine sur l'île française de la Réunion, dans l'océan Indien, pour évaluer les mesures mises en place. Elle a indiqué le 24 août qu'on pouvait estimer à 3.000 le nombre de cas de grippe A (H1N1) apparaissant chaque semaine en France, selon un nouveau système de comptage fondé sur le nombre de visites en médecine de ville.
Le virus A (H1N1) a tué quelque 1.800 personnes dans 170 pays depuis son apparition fin mars, d'après les dernières données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon un rapport des conseillers scientifiques du président américain Barack Obama qui a rendu public le 24 août, la grippe A (H1N1) pourrait contaminer jusqu'à la moitié de la population américaine cet automne et cet hiver et causer jusqu'à 90.000 morts. L'épidémie pourrait provoquer l'infection de "30% à 50% de la population américaine cet automne et cet hiver avec de 20% à 40% de la population porteuse des symptômes (60 millions à 120 millions de personnes), dont plus de la moitié serait à la recherche d'une prise en charge médicale", explique le rapport.
AFP/VNA/CVN