Le dirigeant du parti Dimar, Fotis Kouvelis (centre) à son arrivée au parlement pour une réunion avec le gouvernement grec de coalition du PM conservateur Antonis Samaras, le 16 octobre à Athènes. Photo : AFP/VNA/CVN |
À l'issue d'une réunion avec le Premier ministre conservateur Antonis Samaras, Fotis Kouvelis a averti que les 17 députés de son parti Dimar, de gauche modérée, "ne voteront pas les prétentions de la troïka" si elles devaient figurer dans le nouveau train de rigueur que la Grèce doit adopter dans les prochains jours pour rester sous perfusion financière de l'UE et du FMI.
Sans évoquer un rejet au parlement, le dirigeant socialiste Evangélos Vénizélos n'en a pas moins aussi affirmé que le pays avait fait "le maximum" possible en matière de dérégulation de marché du travail l'hiver dernier, lors d'une précédent tour de vis d'austérité. "La troïka joue avec le feu" en en demandant plus, a-t-il affirmé, indiquant qu'il avait demandé à M. Samaras d'informer ses homologues de la situation lors du sommet européen de le 18 octobre. Conservateurs et socialistes cumulent à eux seuls une confortable majorité de 162 sièges sur 300 au parlement.
Après la réunion des trois alliés, les négociations entre la troïka représentant l'UE, la BCE et le FMI, et les ministres des Finances et du Travail, Yannis Stournaras et Ioannis Vroutsis, se sont poursuivies. À l'issue de cette rencontre, M. Stournaras s'est employé à minimiser les différends, face aux "importants progrès réalisés ces derniers mois dans les discussions avec la troïka", dont il a souligné "l'esprit de coopération" malgré les "tensions" pouvant surgir. "Il reste certaines questions en suspens dont nous attendons le règlement ces prochains jours", a-t-il ajouté, indiquant qu'en matière de marché du travail, M. Vroutsis allait "proposer des solutions".
M. Stournaras s'est aussi affirmé convaincu que la troïka allait "faire de son mieux pour trouver des solutions". Cette délégation va quitter Athènes en vue de la tenue du sommet européen, et les négociations, qui portent aussi sur la réforme fiscale préparée, se poursuivront "par courriels", sauf si un retour à Athènes s'imposait, a pour sa part indiqué une source du ministère.
Selon cette même source, les deux parties se sont par contre mises d'accord sur le paquet d'économies budgétaires de quelque 13,5 milliards d'euros de l'adoption duquel UE et FMI font dépendre le versement au pays à sec d'une tranche de 31,5 milliards d'euros de prêt.
AFP/VNA/CVN