L'identité du paparazzi est réclamée à cor et à cri en Grande-Bretagne notamment par la presse tabloïd: Find Le Rat, avait titré le 18 septembre The Sun.
La duchesse Kate Middleton et son mari, le prince William. Photo : AFP/VNA/CVN |
La publication dans le magazine français Closer d'une quinzaine de photos de la duchesse seins nus sur la terrasse d'une villa du Sud de la France avait provoqué la colère de la famille royale et une vive indignation en Grande-Bretagne.
Selon des spécialistes du droit de la presse, Closer, dont la direction n'a pu être jointe le 28 septembre en début de soirée, pourrait tenter de s'abriter derrière le secret des sources pour refuser de dévoiler l'identité de l'auteur des photos.
La justice française avait ouvert une enquête préliminaire le 18 septembre après la plainte du couple princier pour atteinte à la vie privée. La désignation d'un juge d'instruction signifie que la justice va mener une enquête complète.
Ce volet pénal de la contre-attaque judiciaire du couple "conduira à un procès plus long où des dommages et intérêts seront réclamés", avaient souhaité les services du prince.
La justice française avait interdit dès le 18 septembre à Closer la cession des photographies et demandé à Mondadori, l'éditeur du magazine, de remettre l'intégralité de ces supports numériques. Closer avait obtempéré le lendemain mais avait expliqué qu'il n'était pas propriétaire des clichés, dont il avait seulement acheté l'exclusivité.
Le tribunal des référés avait critiqué la "nature particulièrement intrusive" des clichés, qui illustraient un article "racoleur", pris "dans l'intimité" du couple et les montrant dans "des moments de détente (...) dépourvus de tout lien avec leurs activités publiques ou officielles".
Le prince William, deuxième dans l'ordre de succession au trône, et son épouse s'étaient dit "profondément peinés d'apprendre qu'un magazine français et un photographe avaient porté atteinte à leur vie privée d'une manière aussi grotesque et totalement injustifiable".
Ces photos sont parues dans d'autres quotidiens européens, notamment Chi en Italie (qui appartient aussi à Mondadori), deux magazines people suédois et danois. Un journal irlandais, le Irish Daily Star, a de son côté reproduit des photos des pages de Closer.
En revanche, la presse britannique, sur ses gardes après les dérapages de l'ère Diana, ne s'était pas aventurée à publier les clichés.Mais les seules poursuites pour l'heure annoncées par le couple ont été engagées en France, pays à la législation très protectrice de la vie privée, même si les peines sont rarement dissuasives.
Selon le photographe Pascal Rostain, auteur de nombreux scoops, une partie de la communauté des paparazzis est convaincue que les images volées de Kate ont été prises par un photographe irlandais vivant dans le sud de la France. Selon lui, elles n'ont pas coûté cher à Closer, qui en a passé commande. Il a toutefois refusé de nommer le photographe.
AFP/VNA/CVN