Des enfants dans une salle de classe à Zinder, au Niger. |
Dans les pays développés, ce sont 160 millions d'adultes (22%) qui "n'ont pas les qualifications nécessaires pour postuler à un emploi ou lire un journal", déplore le rapport.
En 2015, peu de pays pourront atteindre les six objectifs de "l'Éducation pour tous" (EPT) fixés en 2000 à Dakar par 164 pays, "malgré des progrès importants dans certaines régions", prévoit le 10e rapport annuel de suivi de ce programme.
Les progrès dans la scolarisation ont été certes "très rapides dans la première décennie de 2000, notamment grâce à l'Inde et à l'Afrique subsaharienne".
Mais depuis deux ans, on constate une stagnation avec 61 millions d'enfants (9%) qui ne vont pas à l'école, a souligné lors d'une conférence de presse François Leclercq, chargé de recherche de l'équipe du rapport.
De nos jours, il faut "parvenir au moins jusqu'au premier cycle de l'enseignement secondaire pour maîtriser les compétences nécessaires à l'obtention d'un emploi décent", relève l'UNESCO.
Or 250 millions d'enfants en âge d'être scolarisés en primaire (soit 39% des enfants), qu'ils aillent à l'école ou pas, "ne savent actuellement ni lire ni écrire", tandis que 71 millions d'adolescents (18% des adolescents) ne suivent pas les cours du secondaire et n'ont pas les "compétences indispensables pour accéder à l'emploi". L'UNESCO regrette "un manque criant" de structures leur donnant "une seconde chance".
"Chaque dollar dépensé dans l'éducation d'un individu" génère pendant sa vie active 1 à 15 dollars de croissance économique, calcule le rapport. Il faut "développer plus largement les filières alternatives" pour les jeunes sortis du système éducatif afin de pouvoir offrir à 200 millions de jeunes "une seconde chance" d'acquérir des compétences, estime l'UNESCO, qui s'inquiète aussi de l'impact de la crise sur l'aide à l'éducation pour les pays en développement.
AFP/VNA/CVN