Invité d'honneur du congrès annuel de la Confédération de l'industrie britannique (CBI), le Premier ministre conservateur a exposé "sa stratégie pour la croissance" à un moment-clé pour l'avenir du pays, dont certains experts craignent désormais un retour dans la récession.
"D'où viendra la croissance? D'où viendront les emplois?", a d'emblée demandé M. Cameron, cinq jours après l'annonce de 81 milliards de livres (92 milliards d'euros) de coupes budgétaires d'ici à 2105 qui entraîneront près de 500.000 suppressions d'emplois dans le secteur public.
M. Cameron a exhorté les entreprises privées à "créer et innover" pour prendre le relais, avec l'aide d'un gouvernement qui "se concentrera sans répit sur la croissance".
Il a annoncé 200 millions de livres (225 millions d'euros) d'investissement, sur quatre ans, pour la création de Centres d'innovation technologique.
"Nous nous trouvons dans un monde de changement économique sans précédent, avec des millions de nouveaux consommateurs et des innovations innombrables (...) Il s'agit d'une opportunité incroyable pour la Grande-Bretagne, pour que de nouvelles start-up fleurissent, pour que les innovations soient la locomotive de la croissance et créent des emplois", a-t-il dit.
Citant en exemple l'Allemagne qui investit massivement dans la recherche sur les voitures électriques, il a promis 60 millions de livres équiper les ports du pays afin d'aider l'industrie éolienne à développer les parcs en mer. De quoi participer, selon lui, à la création de 70.000 emplois.
M. Cameron a aussi insisté sur sa volonté de développer les transports, et annoncé la publication "d'un plan qui détaillera les besoins en infrastructures de la Grande-Bretagne et les moyens de débloquer l'équivalent de 200 milliards de livres d'investissements publics et privés pour le mener à bien".
Il s'adressait à un public largement acquis à sa cause, le patronat ayant approuvé le plan d'austérité comme le seul possible pour éviter la "faillite" du pays.
AFP/VNA/CVN