Accord du G20 sur "la plus importante réforme" du FMI

Les pays du G20 sont parvenus le 23 octobre en Corée du Sud à la plus importante réforme jamais adoptée de la gouvernance du Fonds monétaire international (FMI), la rééquilibrant au profit des puissances émergentes.

"Il s'agit de la plus importante réforme jamais adoptée de la gouvernance du FMI", a déclaré le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, ajoutant qu'il s'agissait d'un "accord historique".

Cette réforme, conforme aux objectifs fixés lors du G20 à Pittsburgh (États-Unis) en septembre 2009, augmente le capital de l'institution, les sièges des pays émergents à son conseil d'administration et élargit ses attributions en matière de surveillance des politiques économiques des États.

Elle prévoit un transfert de quotes-parts au profit des pays émergents d'au moins 5% depuis les pays sur-répresentés vers les pays sous-répresentés.

Dans leur communiqué final, les ministres du G20 ont assuré que cette réforme allait rendre le FMI "plus efficace, crédible et légitime" et permettre à l'institution "de jouer son rôle de soutien au système monétaire et financier mondial".

Le projet "n'est encore qu'une proposition qui doit être soumise au conseil d'administration du Fonds", qui se réunira début novembre, a ajouté M. Strauss-Kahn. Sauf coup de théâtre, le conseil d'administration du FMI devrait entériner la décision du G20.

"Cette réforme attendue de longue date rééquilibre la balance des pouvoirs pour faire de la place à toutes les économies en fonction de leur poids respectif", a réagi la ministre française de l'Économie, Christine Lagarde.

L'institution a été créée en 1944 dans le but de garantir la stabilité du système monétaire international, dont l'écroulement au moment de la Grande dépression des années 1930 avait eu des effets catastrophiques sur l'économie mondiale.

Suite à cette réforme attendue de longue date, les dix plus grands actionnaires de l'institution seront les États-Unis, le Japon, quatre pays européens (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie) et les quatre plus grosses économies émergentes (Brésil, Russie, Inde et Chine).

Les Européens abandonnent deux sièges au profit des pays émergents, ce qui est "vraiment difficile pour eux", a reconnu un haut responsable américain.

"Cela impliquait d'accepter un compromis et de montrer de la solidarité entre nous", a ajouté Mme Lagarde, assurant qu'il n'y avait "pas d'amertume".

Le président sud-coréen Lee Myung-Bak avait demandé vendredi aux grands argentiers du G20 de trouver un accord sur cette réforme, afin de "renforcer la crédibilité des réunions du G20".

"Nous aurons un conseil d'administration totalement légitime et qui sera entièrement élu", a estimé M. Strauss-Kahn, qui s'exprimait alors que les ministres des Finances du G20 poursuivaient leurs discussions sur les mesures à prendre afin de calmer les inquiétudes sur la guerre des changes.

Le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner avait lié début octobre la prise en compte des aspirations des pays émergents à être mieux représentés au FMI, à une libéralisation plus grande de la politique de change de ces États.

AFP/VNA/CVN

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