>> GM interrompt temporairement la production d'une usine au Canada
 |
| Le logo du constructeur automobile américain General Motors, sur le mur d'une de ses usines à Détroit (Michigan), le 17 novembre 2021. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Alors que le groupe avait annoncé mardi 29 avril des résultats meilleurs que prévu au premier trimestre, il a précisé que ses précédentes prévisions ne tenaient pas compte des récentes surtaxes. GM estime désormais l’impact brut de ces mesures entre 4 et 5 milliards de dollars pour l’année en cours. Environ deux milliards proviendraient des véhicules importés de République de Corée, du Canada, du Mexique, et d’équipements indirects.
Le directeur financier Paul Jacobson a indiqué que le groupe prévoit de compenser au moins 30% de cet impact grâce à des initiatives internes, notamment avec ses fournisseurs, et d’autres stratégies en cours. Des mesures supplémentaires sont à l’étude.
Les prix des véhicules devraient rester stables, sauf en Amérique du Nord, où une hausse de 0,5 à 1% est attendue, contre une baisse initialement prévue.
Depuis le 3 avril, les véhicules importés sont taxés à 25%, sauf ceux provenant du Canada et du Mexique sous conditions de l’accord ACEUM. Les pièces détachées seront également taxées à partir du 3 mai. Mary Barra, PDG de GM, a souligné que la majorité des véhicules et des pièces utilisés par le groupe entrent dans le cadre de l’ACEUM.
Ces taxes s’inscrivent dans la volonté de l’administration Trump de réindustrialiser les États-Unis. Toutefois, des voix dans l’industrie, comme celle de Jim Farley (Ford), s’inquiètent de leurs effets négatifs, notamment la perte de compétitivité face aux constructeurs asiatiques et européens.
Face aux critiques, Donald Trump a annoncé un allègement temporaire : les constructeurs pourront déduire une partie des frais de douane pendant deux ans, et seront exemptés d’autres taxes comme celles sur l’acier ou l’aluminium.
GM, leader des ventes aux États-Unis avec 17,2% de parts de marché, intègre ces changements dans ses nouvelles prévisions. Le groupe anticipe désormais un bénéfice net hors éléments exceptionnels entre 10 et 12,5 milliards de dollars en 2025, et un flux de trésorerie de 7,5 à 10 milliards.
Malgré ce contexte incertain, GM affirme pouvoir maintenir ses investissements sur le sol américain, mais suspend temporairement son programme de rachat d’actions.
AFP/VNA/CVN
