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Il y a des "raisons d'être inquiet" pour l'économie mondiale, selon Lagarde

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a estimé le 30 septembre qu'il y avait des "raisons d'être inquiet" pour l'économie mondiale, affaiblie par le ralentissement en Chine et menacée par un "cercle vicieux" lié au prochain relèvement des taux américains.

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"Il y a (...) des raisons d'être inquiet. La perspective d'une hausse des taux d’intérêt aux États-Unis et le ralentissement en Chine alimentent une incertitude et une plus forte volatilité des marchés", a-t-elle déclaré lors d'un discours à Washington.

La dirigeante du Fonds monétaire international a également pointé la "nette décélération" du commerce mondial et la "chute rapide" du cours des matières premières, qui plombent les finances des pays émergents qui les exportent.

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, le 30 septembre à Washington.

Les progrès économiques réalisés par ces pays semblent d'ailleurs "menacés", a assuré Mme Lagarde, à quelques jours de l'ouverture de l'assemblée annuelle du FMI à Lima, au Pérou.

La dirigeante n'a rien dévoilé des nouvelles prévisions économiques mondiales du Fonds qui seront publiées à cette occasion, mais a simplement assuré que la croissance économique du globe cette année devrait être "plus faible" qu'en 2014.

"Au niveau mondial, il y a toujours un frein sur l'économie parce que la stabilité financière n'est pas assurée", a relevé Mme Lagarde.

La zone euro devrait ainsi s'attaquer "pleinement" aux créances douteuses qui plombent la santé de ses banques et s'élèvent aujourd'hui à 900 milliards de dollars, a souligné la patronne du FMI.

"C'est un des principaux problèmes non résolus hérités de la crise financière" de 2008-2009, a assuré Mme Lagarde.

Dans son discours, la patronne du FMI s'est particulièrement inquiétée de l'impact d'une prochaine hausse des taux de la Banque centrale américaine (Fed), maintenus proches de zéro depuis fin 2008.

Ce changement de cap risque de pousser les investisseurs à délaisser les pays émergents pour rapatrier leurs fonds aux États-Unis et de faire monter le dollar, monnaie dans laquelle la dette de nombreuses entreprises est libellée.

"Une hausse des taux d'intérêts et un dollar plus fort pourraient faire apparaître des disparités de taux de change, conduisant à des faillites d'entreprises et à un cercle vicieux entre les entreprises, les banques et les États", a résumé Mme Lagarde.

À plusieurs reprises, le FMI a conseillé à la Fed d'attendre 2016 pour relever ses taux, prenant à revers les dirigeants de la banque centrale qui plaident pour une première hausse avant la fin de l'année, sans doute en décembre.

"Si les indicateurs ne montrent pas que l'inflation a augmenté d'ici à décembre, pourquoi le faire en décembre?", s'est interrogée Mme Lagarde dans un entretien à la chaîne CNBC.

Avant de changer de cap monétaire, la Fed attend en théorie que ses deux principaux objectifs soient atteints ou en passe de l'être : le plein emploi et une inflation annuelle à 2%.

Les dernières données officielles montrent toutefois que la progression des prix à la consommation aux États-Unis reste encore très loin de ce seuil, avec une hausse de 0,3% en août sur un an.

AFP/VNA/CVN

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