>>TPP : ouverture d'un nouveau tour de négociations à Atlanta
Les participants des négociations commerciales trans-Pacifique, le 1er octobre à Atlanta (Géorgie). |
Ces 12 pays riverains du Pacifique, représentant 40% du commerce mondial, tentent de mettre sur pied une vaste zone de libre échange, dont la Chine ne ferait pour le moment pas partie, mais se heurtent encore à de nombreux obstacles.
Selon des négociateurs, le Japon demande notamment l'abaissement des barrières placées par les États-Unis aux importations de pièces détachées automobiles de pays ne faisant pas partie de l'association nord-américaine de libre-échange (l'Alena qui rassemble les États-Unis, le Canada et le Mexique).
Réunis depuis mercredi 30 septembre à Atlanta (Géorgie, Sud), les négociateurs de 12 pays, dont les États-Unis et le Japon, devaient boucler jeudi 1er octobre ces discussions entamées en 2008 mais ont préféré se donner un jour de plus face à l'ampleur de la tâche.
"Les négociations continueront demain", a indiqué un porte-parole du représentant américain pour le Commerce (USTR).
Les producteurs de lait inquiets
Un autre point de résistance réside dans l'ouverture du marché des produits laitiers canadien, japonais et américain aux importations néo-zélandaises et australiennes.
Robert Pettit, un représentant des industries laitières australiennes, a fait part de sa préoccupation face aux réticences américaines à l'ouverture de ce marché. "Nous n'avons pas de subventions, nous sommes pour le libre-échange", a-t-il affirmé.
Une délégation de producteurs canadiens se trouvait à Atlanta pour presser leurs négociateurs de ne pas ouvrir davantage le marché laitier à la concurrence étrangère.
Si la proposition de laisser entrer 17.000 tonnes de fromage au Canada était retenue, 400 fermes familiales seraient condamnées à disparaître au Québec, a mis en garde le ministre de l'Agriculture de cette province, Pierre Paradis.
Les négociateurs tentent également de se mettre d'accord sur une augmentation de cinq à huit ans de la durée de protection des brevets sur les médicaments biologiques. Mais les associations de consommateurs et ONG estiment que cela conduirait à augmenter les prix de certains médicaments.
Selon l'ONG Public Citizen, cette hausse "reviendrait sur l'approche suivie jusqu'ici par les États-Unis accordant aux pays les plus pauvres davantage de souplesse pour assurer à leur population un accès à des médicaments bon marché".
Engagés en 2008, les pourparlers rassemblent l'Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les États-Unis et le Vietnam.