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Une affiche à Los Angeles du film "Borderlands", le 6 août, adaptation du jeu de tir éponyme, loufoque et frénétique, dont un quatrième épisode sortira en 2025. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les fans auront notamment l'occasion de poser leurs mains en avant-première sur des titres comme Star Wars Outlaws d'Ubisoft, prévu pour le 30 août, ou Dragon Ball Sparking! Zero de Bandai Namco, très attendu par les fans de la saga, avant sa sortie le 8 octobre.
Souvent au prix de très longues files d'attentes.
Répartis sur une dizaine de halls immenses au sein du Koelnmesse, plus de 1.400 exposants - incluant aussi bien des studios et des éditeurs que des boutiques spécialisées - sont réunis sur plus de 230.000 m2.
"Après la forte croissance de l'année dernière, nous prévoyons d'établir de nouveaux records à la Gamescom, avec encore plus d'exposants et une plus grande participation internationale”, a ainsi indiqué mi-juillet Tim Endres, son directeur.
Près de 320.000 visiteurs s’étaient pressés en 2023 dans les allées de la convention selon les organisateurs, qui espèrent renouer avec les chiffres de fréquentation pré-COVID, autour de 370.000 participants.
C'est également la première édition du salon allemand depuis l'annonce en décembre de l'arrêt définitif de l'E3 de Los Angeles, son concurrent américain, qui n'a pas survécu à l'annulation de ses éditions durant la pandémie.
Blockbusters
Après une année 2023 riche en nouveautés, portée par des gros succès comme Hogwarts Legacy et The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom, et dans l’attente du mastodonte Grand Theft Auto VI prévu l’an prochain, 2024 s’est montré jusqu’à présent beaucoup plus timorée en termes de titres marquants.
Mais la fin de l'année s'annonce plus enthousiasmante pour les joueurs, avec l'arrivée d'Assassin's Creed Shadows d'Ubisoft le 15 novembre et Indiana Jones et le Cercle ancien du studio Machinegames le 9 décembre.
La soirée d'ouverture mardi 19 août a également dévoilé de nouveaux titres comme Borderlands 4 et Mafia: The Old Country, prévus pour 2025. Les deux géants japonais du jeu vidéo, Sony et Nintendo, font l’impasse sur le salon cette année, privilégiant des diffusions en ligne pour annoncer leurs dernières nouveautés.
Laissant le champ libre à Microsoft et sa Xbox, qui a promis son plus grand stand à ce jour sur le salon avec plus de 50 jeux présentés. Mais le salon de Cologne est aussi l'occasion pour certains développeurs de tester leurs créations auprès du public.
"C'est la première fois que nous montrons notre jeu lors d'un gros événement, avant sa sortie l'an prochain", affirme Marina Diez, venue présenter The Berlin Apartment, du studio indépendant allemand BTF. "Je peux voir ce qui leur plait le plus, et ce avec quoi ils ont du mal", explique la développeuse. Ça nous aide à identifier les potentiels problèmes".
"Festival de Cannes"
En coulisses, c'est une autre partie qui se joue. Derrière les stands, créateurs et éditeurs se rencontrent pour échanger,trouver un financement pour les uns, repérer un futur succès pour les autres.
"C'est un peu l’équivalent du Festival de Cannes côté business", glisse David Rabineau, directeur du studio indépendant parisien Homo Ludens. Cet habitué du salon constate que désormais "les budgets sont plus faibles" et les éditeurs, qui financent la production des jeux, plus sélectifs.
L'enjeu est de taille, alors que l'industrie du jeu vidéo a connu une année difficile, marquée par des fermetures de studios et des licenciements massifs.
Selon le décompte tenu par le site Game Industry layoff, au moins 11.000 professionnels du secteur ont perdu leur emploi dans le monde sur les 7 premiers mois de 2024, soit déjà plus que pour toute l'année 2023 (environ 10.500).
AFP/VNA/CVN