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"Plus de 80 frappes aériennes, en majorité russes, ont visé des positions de l'EI à l'est de Homs (Centre)" couvrant l'avancée de l'armée régulière syrienne qui tente de déloger les jihadistes de la zone, a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Carte des territoires contrôlées par les forces en présence en Syrie et localisation des frappes françaises et russes depuis 72 heures (135 x 90 mm). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les frappes syriennes et russes ont particulièrement visé la région de Palmyre et le village de Mahin. De violents combats au sol ont également éclaté dans plusieurs secteurs de Mahin et ses alentours entre les forces du gouvernement du président syrien Bachar al-Assad et les jihadistes, selon l'OSDH qui s'appuie sur un large réseau de sources à travers la Syrie.
Frappes les plus intenses
Par ailleurs, dans l'Est du pays, des frappes aériennes russes et syriennes se poursuivaient le 21 novembre à Deir Ezzor, au lendemain de raids aériens "les plus intenses" dans cette province depuis le début de la guerre en mars 2011, selon l'OSDH.
"Au moins 36 personnes, dont 10 enfants, ont été tuées et des dizaines blessées dans plus de 70 raids menés (vendredi) par des appareils russes et syriens contre les localités de la province. C'est le plus violent bombardement de cette région depuis le début de la révolte", a dit Rami Abdel Rahmane.
La province de Deir Ezzor, qui renferme d'importants champs pétroliers, est tenue par l'EI qui contrôle aussi la majorité de la capitale provinciale éponyme, à l'exception de l'aéroport militaire et de quartiers aux alentours aux mains du gouvernement.
De violents combats se poursuivaient le 21 novembre entre l'EI et les forces du régime autour de cet aéroport, au lendemain d'affrontements qui ont fait une trentaine de morts, dont 22 jihadistes, toujours selon l'OSDH.
Dans la Ghouta orientale, le plus important fief rebelle près de Damas, l'organisation Médecins Sans Frontières (MSF) a fait état de "bombardements intenses" ces dernières 48 heures au cours desquels l'un des hôpitaux soutenus par l'ONG a été visé à Erbin.
"Nous commencions tout juste à soigner le premier afflux de blessés quand d’autres missiles ont explosé à côté de l'hôpital", raconte le directeur de l'hôpital cité dans le communiqué de l'organisation.
La Ghouta orientale est régulièrement pilonnée par l'aviation du gouvernement de M. Assad dont les raids ont fait des centaines de morts ces derniers mois. Les habitants, assiégés, manquent cruellement d'aide humanitaire.
À New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 20 novembre à l'unanimité une résolution proposée par la France appelant les États membres à "prendre toutes les mesures nécessaires pour combattre l'organisation EI sur le territoire contrôlé par l'EI en Syrie et en Irak".
Déclenché en mars 2011 par la répression de manifestations pacifiques réclamant des réformes, le conflit syrien -qui a fait plus de 250.000 morts- est devenu complexe avec une multiplication des acteurs, locaux et étrangers.
AFP/VNA/CVN