Valls menace l'UE d'une remise en cause de Schengen

Manuel Valls, le Premier ministre français, a évoqué le soir du 18 novembre une "remise en cause" de Schengen si l'Europe n'assumait pas ses responsabilités en matière de contrôle des frontières, jugeant par ailleurs possible que "des groupes ou individus" liés aux attentats puissent encore être actifs.

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Le Premier ministre Manuel Valls prend la parole à l'Assemblée nationale, le 19 novembre à Paris.

Invité sur le plateau du 20h00 de France 2, le chef du gouvernement a demandé que "chaque pays frontalier de la France joue pleinement son rôle, assume ses responsabilités". "Si l'Europe n'assume pas ses responsabilités, alors en effet, c'est tout le système Schengen qui sera remis en cause", a-t-il dit.

L'Europe a-t-elle failli dans cette affaire ? "Moi je ne veux pas dire cela (...) Ce sont malheureusement des individus expérimentés qui se dissimulent, qui évitent la police, qui ont des faux papiers, qui ont des complicités, qui ont une véritable organisation", a-t-il répondu.

"Mais cela veut bien dire que nous devons continuer à renforcer la coopération entre les pays au niveau du renseignement et que le contrôle aux frontières doit être renforcé", a-t-il insisté, mettant ainsi l'UE sous pression à la veille d'une réunion des ministres européens de l'Intérieur à Bruxelles, convoquée en urgence à la demande de Paris.

Évoquant l'enquête sur les attentats de Paris et Saint-Denis, le Premier ministre a affirmé que certains des auteurs avaient "profité de la crise des réfugiés" pour perpétrer leurs attaques, et "notamment au moment de ce chaos, peut-être, pour certains d'entre eux, se glisser" en France. Certains se trouvaient "déjà" en Belgique et en France, a-t-il rappelé.

600 perquisitions

Par ailleurs, concernant l'enquête dans les milieux islamistes, "157 personnes ont été assignées à résidence depuis vendredi 13 novembre" et "600 perquisitions" ont été menées, a indiqué le Premier ministre.

Manuel Valls s'est également voulu très prudent sur le fait de savoir "si des groupes, des individus, qui sont directement liés à l'attaque de vendredi soir 13 novembre sur Paris, sur Saint-Denis" étaient encore actifs. "La menace est toujours présente et va être longue et permanente", a-t-il dit.

Il a reconnu qu'il ne savait pas comment Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats tué mercredi 18 novembre dans un assaut policier à Saint-Denis, était entré en France. "Je ne doute pas que l'enquête le démontrera", a-t-il dit.

Manuel Valls a défendu les avancées de la loi prolongeant et renforçant l'état d'urgence, préparée par le gouvernement à la suite des attentats. Selon lui, celle-ci pourra être promulguée "avant la fin de la semaine" si le Sénat donne son feu vert comme attendu vendredi 20 novembre.

AFP/VNA/CVN

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