Attaque au Mali
Vigilance accrue, des suspects recherchés

Au lendemain de la prise d'otages meurtrière dans un hôtel de Bamako, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a appelé le 21 novembre à une vigilance accrue face à la menace terroriste alors que son pays est en proie depuis près de quatre ans aux attaques jihadistes.

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Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (centre) à l'hôtel Radisson Blu de Bamako le 21 novembre.

Selon une source de sécurité malienne, "trois suspects qui pourraient être impliqués dans l'attaque" sont activement recherchés.

Depuis le soir du 20 novembre, l'état d'urgence est en vigueur pour dix jours dans l'ensemble du pays, qui observera à partir du 23 novembre un deuil national de trois jours en mémoire des victimes de cette attaque contre l'hôtel Radisson Blu de Bamako.

L'assaut a été revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, qui dit avoir agi "avec la participation" d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il a été mené une semaine après les attentats qui ont fait 130 morts à Paris, revendiqués pour leur part par le groupe État islamique (EI).

L'attaque de la prise d'otages fait 19 morts

La France est engagée militairement au Mali depuis janvier 2013, au déclenchement d'une intervention internationale impliquant désormais plusieurs pays sous mandat de l'ONU, contre des groupes jihadistes.

"Nulle part dans le monde aujourd'hui, on est à l'abri de ces barbares d'un autre temps", a déclaré le président malien Ibrahim Boubacar Keïta à l'issue d'une visite au Radisson Blu, où demeurait déployé un important dispositif de sécurité. "La +valeur vie+ leur est inconnue, (...) vous comme nous devrons faire attention."

Une chambre de l'hôtel Radisson Blu de Bamako, le 21 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le soir du 20 novembre, il avait annoncé que l'attaque avait fait 19 morts, sept blessés et que deux assaillants avaient été tués. Un bilan confirmé le 21 novembre par le ministre de la Sécurité intérieure, le colonel Salif Traoré, et son collègue de la Défense, Tièman Hubert Coulibaly, lors d'une conférence de presse commune.

Au total, a dit le colonel Traoré, il a été dénombré parmi les morts "18 clients, deux terroristes" et un gendarme malien. Bilan "définitif" selon lui.

Le 20 novembre, une source militaire malienne avait parlé d'au moins 27 morts parmi les quelque 170 résidents et employés de l'hôtel et d'"au moins trois terroristes tués". "Nous avons emmené 27 corps de l'hôtel", a assuré le 21 novembre une source policière malienne, sans être en mesure de fournir de détails.

Quatorze étrangers sont pour l'heure identifiés parmi les morts : six Russes, trois Chinois, deux Belges, une Américaine, un Sénégalais et un Israélien, selon des autorités de leurs pays respectifs. L'attaque a suscité une vague de condamnations au Mali, dans la région et à l'étranger.

Le chef de l'État sénégalais Macky Sall, également président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) doit se rendre le 22 novembre à Bamako pour "présenter ses condoléances" au peuple malien, selon la présidence sénégalaise et l'ambassade du Sénégal sur place.

AFP/VNA/CVN

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