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Peu après son arrivée à Doha, M. Hollande devait s'entretenir avec l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, pour évoquer, outre le Rafale, les multiples crises qui secouent la région, à commencer par la guerre au Yémen voisin.
Le président français François Hollande. |
Le président français, accompagné des ministres des Affaires étrangères Laurent Fabius et de la Défense Jean-Yves Le Drian, devait assister ensuite à la signature officielle de deux contrats.
Le premier, conclu par l'État du Qatar avec les industriels - Dassault Aviation, constructeur du Rafale, et le fabricant européen de missiles MBDA qui en fournit l'armement - officialisera la vente de 24 Rafale au petit émirat gazier, six en version biplace et 18 en version monoplace, pour 6,3 milliards d'euros.
Et le second, confidentiel, sera un accord intergouvernemental portant sur la formation de 36 pilotes et d'une centaine de mécaniciens, mais traitant aussi d'autres questions comme l'instruction d'officiers de renseignement. Appareil "multirôle", le Rafale est aussi un avion de reconnaissance doté de puissants moyens d'observation.
Le président français s'envolera dans l'après-midi pour l'Arabie saoudite où il s'entretiendra dans la soirée avec le nouveau roi Salmane. François Hollande sera ainsi le premier chef d'État occidental reçu en Arabie saoudite depuis le vaste remaniement annoncé mercredi 29 avril à la tête du royaume, premier exportateur mondial de brut.
Le roi Salmane, qui a accédé au trône en janvier, a fait de l'un de ses neveux, Mohammed ben Nayef, le nouveau prince héritier, et de l'un de ses fils, le prince Mohammed ben Salmane, le futur prince héritier, second dans l'ordre de succession, tandis que l'actuel ambassadeur saoudien à Washington, Adel al-Jubeir, prend la responsabilité de la diplomatie de son pays.
Une déclaration commune franco-saoudienne portant sur une "feuille de route" politique, économique, stratégique et militaire sera signée à l'occasion de cette visite, indique-t-on à l'Élysée.
Mardi matin 5 mai, François Hollande devrait s'entretenir aussi avec l'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri. Puis il sera l'hôte d'un sommet extraordinaire du CCG qui réunit l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, Oman, le Koweït et le Qatar.
AFP/VNA/CVN