>> L'UE contraint les poids lourds à réduire leurs émissions de CO2
Des camions font la queue sur une route à Boulou, en France, le 1er février 2024. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon la Région, entre 60% et 90% des poids lourds circulant sur les axes concernées par cette sorte d'éco-taxe sont étrangers.
Un système similaire existe déjà dans les pays frontaliers, Belgique, Luxembourg et Allemagne.
La Région entend rénover le réseau après avoir repris, à la faveur d'une loi de février 2022, la gestion de ces portions de route et d'autoroute, engorgées ou mal entretenues par l'État.
Un million d'euros est notamment prévu pour "réaliser des études" sur l'A31, "point névralgique" qui permet la jonction avec le Luxembourg, où vont travailler chaque jour plus de 100.000 frontaliers français, un chiffre qui devrait fortement augmenter, selon Franck Leroy, président (centre-droit) de la Région.
Outre des projets de réfection des chaussées, des équipements attendus parfois depuis des décennies doivent être mis en place, comme des protections acoustiques en bord d'A31.
L'éco-redevance poids lourds, qui sera mise en place en 2027, permettra de financer les travaux et l'entretien des routes, selon la Région.
Le président du groupe d'extrême droite RN, Laurent Jacobelli, hostile à la reprise en main des routes par la Région, est également farouchement opposé à l'éco-redevance, qui "risque de favoriser les grandes entreprises, souvent étrangères, au détriment de nos structures familiales ou nationales" selon lui.
Le groupe Les Ecologistes juge de son côté "prometteuse pour la transition écologique et la justice territoriale" la mise en place de cette éco-contribution.
La Collectivité européenne d'Alsace prévoit elle aussi d'instaurer une taxe (appelée R-pass) sur les poids lourds de plus de 3,5 tonnes à partir de début 2027 sur l'autoroute A35, qui traverse la région du Nord au Sud.
Un flux important de camions effectue le détour par l'Alsace en raison d'une fiscalité onéreuse sur les autoroutes allemandes.
AFP/VNA/CVN